Le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, invité de Sud Radio, a jugé que le pacte de responsabilité ne produira des effets sur l'emploi que d'ici "trois ou quatre ans". Il a dénoncé "la prise d'otage" du navire le Kalliste, détenu par la société la Méridionale, appelant à une intervention "des CRS".
Invité de Sud Radio, le président de la CGPME, Jean-François Roubaud a justifié le report d'un an de l'application du compte pénibilité qui doit être tenu par toutes les entreprises. Une disposition "inappliccable pour les PME car trop complexe. Et je ne parle pas des coûts", s'est-il exclamé. Il a donné l'exemple des températures, dont la pénibilité serait reconnue lorsque celles-ci sont en dessous de 0° ou au-dessus de 30°. "Comment on la mesure ? On ne va pas tenir une comptabilité individu par individu et heure par heure ?!", a-t-il lancé. Selon lui, "le bâtiment ne s'en relèverait pas".
Au cours de cet entretien, Jean-François Roubaud a défendu le pacte de responsabilité, tout en reconnaissant des difficultés à s'engager sur la baisse du chômage. "On ne créera pas d'emplois pérennes sans croissance, a-t-il admis. Attendons qu'il y ait ces baisses de charges (au 1er janvier 2015, ndlr) pour qu'on puisse augmenter nos marges. Et avec ces marges, nous les utiliserons pour investir en hommes et en matériel". Il ne voit un impact positif sur l'emploi que d'ici "trois ou quatre ans".
Alors que certains syndicats ont décidé de boycotter la Conférence sociale en cours, le président de la CGPME a déploré que "la CGT n'arrive pas diriger ses troupes", citant notamment le cas de la Société nationale Corse Méditerranée, en voie de redressement judiciaire. Il a dénoncé "la prise d'otage" du navire le Kalliste, détenu par la société la Méridionale, appelant à une intervention "des CRS". L'Etat, actionnaire à 25%, doit-il renationaliser la SNCM ?, a demandé notre journaliste Christophe Bordet. Jean-François Roubaud a répondu par la négative, invitant les autorités "à mettre une croix" sur l'entreprise.