Le maire du 5e arrondissement et candidat En Marche aux législatives a salué la décision de Thierry Braillard de ne pas se représenter dans la 1re circonscription du Rhône et a attaqué Anne Lorne, la candidate LR qui selon lui "représente une droite réactionnaire qui ne correspond pas à Lyon"
Présent ce matin à l'Anticafé (1er arrondissement) pour la présentation des candidats La République En Marche aux législatives dans le Rhône, Thomas Rudigoz a salué la décision de Thierry Braillard de retirer sa candidature dans la 1re circonscription. "Une décision qui n'a pas dû être facile à prendre" pour le député sortant, a expliqué le maire du 5e arrondissement.
"S’il a décidé de me soutenir dans la 1re circonscription ce n'est pas pour ma bonne bouille"
Pour justifier son retrait, Thierry Braillard a fait état de pressions qu’il aurait subies. Ce qu'a réfuté le candidat En Marche : "Il n'y a pas eu de pression sur lui mis à part celle de ne pas avoir eu l'investiture". Il y a cinq ans, Thierry Braillard, qui n'avait pas l'investiture du PS, avait été soutenu par Gérard Collomb qui avait grandement facilité son élection face à Philippe Meirieu. Mais dans son fief, le maire de Lyon a choisi de lâcher son ancien adjoint au Sport au profit du maire du 5e arrondissement. Un choix plus politique que personnel selon Thomas Rudigoz : "Gérard Collomb m'a toujours fait confiance. S’il a décidé de me soutenir dans la 1re circonscription ce n'est pas pour ma bonne bouille, mais parce que j'ai toujours été loyal. Et à chaque fois qu’il m'a fait confiance, ça a toujours marché. Il m'a aussi choisi parce que le 5e arrondissement est charnière dans la 1re circonscription puisque c'est le seul qui est entier. Et pour Gérard l'efficacité est la priorité."
Avec le retrait de Thierry Braillard, Thomas Rudigoz a maintenant la voie libre en étant le seul candidat de la majorité présidentielle. "Cette décision de Thierry Braillrd est une bonne décision parce qu'elle évite la division et parce qu’elle me place dans une encore meilleure dynamique", a-t-il confié s'estimant être dans de "bonnes dispositions pour gagner."
"Lyon ne peut pas voter pour une candidate qui ne prend pas position entre Emmanuel Macron et le FN"
Face à lui, il aura principalement affaire à Elliott Aubin, candidat de la France Insoumise et Anne Lorne, candidate Les Républicains. C'est cette dernière qui sera sa principale adversaire, explique le candidat En Marche. Mais il ne la croit pas "lyonno-compatible" : "Lyon ne peut pas voter pour une candidate qui ne prend pas position entre Emmanuel Macron et le FN. J'ai rencontré beaucoup d'habitants du 5e qui ont voté Fillon au 1er tour de l'élection présidentielle, mais qui ne voteront pas pour Anne Lorne qui est trop à droite pour eux. Elle représente une droite réactionnaire qui ne correspond pas à Lyon. Cette droite Wauquiez ne marche pas ici et je crois qu'ils n'ont pas choisi la bonne candidate". Il avoue qu'il aurait été plus inquiet face à un candidat plus modéré : "Si à sa place, ils avaient choisi Michel Havard, je ne pense pas que j'aurais eu autant de motivation pour m'engager parce que c’est pour faire barrage à cette droite représentée par Anne Lorne que j’ai été candidat", a-t-il conclu.