L’ancien ministre de l’Education nationale était l’invité de Sud Radio ce vendredi matin. Interrogé sur la réforme des rythmes scolaires, il a été très critique vis-à-vis de Lyon.
Interrogé par Sud Radio sur la réforme des rythmes scolaires mise en place par Vincent Peillon et Benoît Hamon, Jack Lang, lui-même ancien ministre de l'Education nationale, a été très critique vis-à-vis de l'évolution du temps scolaire dans les écoles lyonnaises.
"La réforme des rythmes scolaire était-elle nécessaire ?" l’interroge Christophe Bordet, rédacteur en chef de Sud Radio. "Non, ce qui était nécessaire, c’était le rétablissement de la demi-journée d’école supprimée par Xavier Darcos et le gouvernement Fillon. (...) En revanche, je n’aurais pas procédé ainsi. Selon moi, l’art, les sports, doivent s’organiser dans le temps scolaire, à l’intérieur de l’école, et non pas être pris en charge par les collectivités. Sur le terrain, la situation n'est parfois pas très brillante. À Lyon, par exemple, ces activités n’ont lieu que le vendredi. À partir de vendredi midi, les élèves quittent donc l’école pour ne la retrouver que le lundi matin, étrange conception de l'harmonisation du temps scolaire. Et je ne parle pas de Marseille et des quartiers nord, c’est désastreux, désastreux…", répond l’ancien ministre de l’Education nationale, actuel président de l’Institut du monde arabe à Paris.
Depuis des décennies: On invoque la fraternité et le vivre ensemble mais on organise une éducation séparée: les pauvres et les immigrés d'un côté, à l'école publique, et les autres à l'école privée. On proclame la réussite pour tous et on met en place un démantèlement systématique de tout ce qui devait être la mission de l'école: l'élévation de chacun... Et puis un jour, la société se réveillera, groggy. En réponse à ce cynisme total, ses enfants seront devenus des barbares!