L’édile de Saint-Priest a pris ses fonctions samedi matin. Il promet de construire “à l’horizontale” la ville, de baisser la fiscalité et d’augmenter les effectifs de la police municipale.
Ce samedi à 10h30, Gilles Gascon (UMP) a pris les rênes de l'hôtel de ville. C'est une prouesse, tant Saint-Priest apparaissait comme un bastion de gauche, socialiste, un peu à l'image de Bron ou Villeurbanne. Cet homme de 47 ans est entré en politique en 2008, dans le sillage de Philippe Meunier, alors tête de liste. C'est lui qui lui a appris la politique. Comme lui, ce San-Priot a des convictions solidement ancrées, à droite. "Il ne se percevait pas comme un politicien", se rappelle le député UMP. Michel Forissier, secrétaire départemental de l'UMP et maire de Meyzieu, qui a fait émerger une nouvelle génération dans l'Est lyonnais, est heureux de ce succès. Il se reconnaît dans cet entrepreneur san-priot, à la tête d'un commerce d'électro-ménager "qui tient bon contre les grandes surfaces" – lui-même était croque-mort avant d'être maire d'une ville traditionnellement de gauche.
Une ville plus étale ?
Au cours de sa campagne, Gilles Gascon a dessiné les contours d'une alternance radicale. "On veut construire à l'horizontale", clame-t-il, mettant en avant une nouvelle approche de l'urbanisme. S'il reconnaît la nécessité des opérations de renouvellement urbain, il en conteste le volet reconstruction, ne souhaitant pas augmenter la démographie de la commune : "Ils ont fait tomber des barres pour en mettre ailleurs." Préfère-t-il étaler sa commune ? Il a aussi promis d'augmenter les effectifs de la police municipale, d'accroître le nombre de caméras de vidéosurveillance, de baisser de deux points la fiscalité locale et même d'exonérer de taxe foncière les primo-accédants pendant les deux premières années.
"J'ai pris contact avec les chefs d'entreprise de la ville pour qu'ils embauchent des jeunes de la commune. Beaucoup d'entreprises se sont installées ici, mais elles sont venues avec leurs salariés", regrette-t-il. Le nouvel édile ne le dit pas mais, à l'entendre stigmatiser le système "socialo-communiste", on l'imagine procéder à un gros coup de balai. L'office HLM Porte-des-Alpes Habitat est dans son viseur, après le rapport de la chambre régionale des comptes qui pointait une mauvaise gestion et le faible nombre de projets nouveaux.
Bonjour la catastrophe