Salim Messad pourrait être tête de liste du NPA dans le Rhône.
Par son parcours, Salim Messad témoigne de la casse sociale actuelle. Il illustre aussi la loi qui sévit actuellement : pas d’emploi, pas de logement ; pas de logement, pas d’emploi. C’est dans cet ordre qu’il a perdu les deux principaux liens qui l’attachaient à la société. Arrêtons-nous un instant sur ce parcours symptomatique d’une époque.
Ce San-Priot a dû quitter son appartement lorsqu’un promoteur a racheté son immeuble. « J’étais pourtant à jour de mon loyer », assure ce militant de 35 ans. Son nouveau propriétaire a patiemment attendu le renouvellement de son bail pour lui suggérer d’aller voir ailleurs -il avait un projet immobilier ambitieux-. "Comme 1,5 à 2 millions de Français, je me suis retrouvé sans logement ", raconte-t-il. Accaparé par sa recherche de toit, il ne peut alors poursuivre ses missions d’intérim comme chauffeur-routier. Salim embrasse alors une vie instable, logé chez des amis puis chez sa sœur. "C’est difficile de rechercher un emploi quand on cherche tous les soirs un endroit où dormir", relate-t-il. Il rechigne, vu son âge, à habiter une chambre meublée ou un petit studio. "Et pour payer 600 ou 700 euros de loyer pour un appartement plus grand, il faut faire des heures sup ou bosser les week-ends". Une autre menace plane à présent sur lui : sa radiation du Pôle emploi.
Salim Messad pourrait s’apitoyer de sa descente sociale : il y trouve au contraire une motivation pour s’engager. Entré au NPA à son lancement, il y a un an et demi, il a aussi milité à Droit au logement et AC (agir ensemble contre le chômage). Porte-parole des exclus et des travailleurs pauvres, il devrait occuper la 1ère ou la 2e place de la liste NPA dans le Rhône.
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