Si Grégory Doucet porte désormais un discours plus pragmatique sur la sécurité, son adjoint Mohamed Chihi continue de cristalliser les critiques pour ses positions plus militantes.
Un immense drapeau bleu blanc rouge flotte dans la cour de l’hôtel de ville ce 28 avril 2023. L’ambiance est solennelle et martiale. Grégory Doucet passe en revue, ce jour-là, les effectifs de la police municipale et décore douze agents pour leurs actes de bravoure en service : “Je tiens à souligner le caractère essentiel des missions de service public au service des habitants et nous sommes réunis aujourd’hui pour mettre en exergue les mérites de chacun et chacune d’entre vous. Les agents du service public œuvrent pour la qualité de vie des habitants avec l’idée de faire vivre nos valeurs républicaines.” Avec cet hommage, le maire de Lyon a boosté la cote de popularité des écologistes auprès de leur police municipale après une difficile entrée en matière. “Au début, le dialogue avec eux était très compliqué. Ils commencent à faire des efforts sur le dossier de la police municipale. Ce n’était pas dans leur culture de valoriser des faits exceptionnels de leurs policiers municipaux. Nous notons une prise de conscience de notre mission”, savoure Bertrand Debeaux, un syndicaliste FO de la police municipale de Lyon. Le même tenait, un an plus tôt, un discours plus dur : “Lyon a été une ville exemplaire en termes de professionnalisme et de rémunération pour tous les policiers municipaux, aujourd’hui, Lyon est à la traîne.” Quelques revendications sociales acceptées et cette cérémonie de remerciement, qui sera désormais annuelle, ont mis de l’huile dans les rouages. “Les policiers municipaux ont été revalorisés. Nous avons investi pour leurs conditions de travail. Cette cérémonie est une déclaration d’amour mais les agents ne l’auraient pas entendue si, dans le même temps, nous ne faisions rien pour eux”, pointe un proche de Grégory Doucet.
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