Le Front national n'a pas enlevé de siège de sénateur ce dimanche dans le Rhône, où il est arrivé derrière l'UMP, le PS, l'UDI et le Front de gauche. Pour autant, les résultats n'ont pas déçu son chef de file, Christophe Boudot, qui souligne que sa liste a rallié 163 voix, contre 23 en 2004. Le potentiel du FN est estimé à 55 voix.
Plus d'une centaine de grands électeurs sans étiquette ont donc apporté leur suffrage à la liste d'extrême droite. "Des petits maires et des délégués sensibles à la dynamique du Front national, notamment dans le Beaujolais et dans l'Est lyonnais, où on a réalisé de très bons scores ces dernières années", selon le conseiller municipal lyonnais.
Christophe Boudot perçoit une motivation locale : la création de la métropole – "Mercier et Collomb ont voulu faire passer leur réforme à la hussarde. On ne connaît pas encore les compétences qui vont rester aux communes. Au flou, on a opposé la clarté, en promouvant les communes, les départements et l'Etat nation." Prochain objectif pour le FN : les départementales de mars, où le parti de Marine Le Pen espère enlever un ou deux cantons.