C’est inédit. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et i-Télé, le président en exercice ne rallierait pas la moitié de son électorat de base si la présidentielle avait lieu aujourd’hui.
À la question "Si dimanche prochain avait lieu le premier tour de l’élection présidentielle de 2017, pour lequel des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ?", les 1 382 personnes interrogées du 28 au 30 octobre par Internet ont répondu “François Hollande” pour seulement 13 à 15% d'entre elles, en fonction des huit hypothèses testées. Un score inférieur à celui de Lionel Jospin en 2002.
“Situation inédite pour un président de la Ve République”
"C'est une situation inédite pour un président de la Ve République, décrypte Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'institut Ifop, interrogé ce mardi 4 novembre sur Sud Radio. Dans les huit cas de figure testés, François Hollande ne se qualifie jamais pour le second tour, il fait même moins que Lionel Jospin en 2002. Il ne parvient à mobiliser qu'à peine 45 à 50 % de son électorat du premier tour de la dernière élection présidentielle. Il est devancé par Marine Le Pen, qui obtient entre 27 et 32 % d'intentions de vote, et par Alain Juppé, sachant que ce sondage marque un vrai tournant à droite car Alain Juppé fait mieux pour la première fois que Nicolas Sarkozy au premier tour : 28 % pour Alain Juppé, 26 % pour Nicolas Sarkozy."
“Moins de la moitié des socialistes voteraient pour lui”
François Hollande peut-il remonter la pente ? "Personne ne peut répondre à cette question sérieusement", estime Frédéric Dabi. "En tout cas, ce qui est très important pour François Hollande, c'est de renouer avec sa base, avec l'électorat de gauche. Ce qui est absolument inédit pour un président en exercice, c'est d'être minoritaire dans son camp. On voit que moins de la moitié des électeurs socialistes voteraient pour lui à la prochaine présidentielle", souligne le directeur adjoint de l'Ifop.