Le dernier baromètre de l’élection présidentielle Ifop-Fiducial pour Sud Radio, I-Télé et Paris Match place François Fillon et Marine Le Pen au coude à coude au premier tour. Distancé, Emmanuel Macron pourrait profiter de l’absence de François Bayrou pour refaire son retard et serait vainqueur d’un deuxième tour s’il parvient à se qualifier. Quant au PS, il n’atteint que 10,5 % dans l’hypothèse la plus positive, celle d’une victoire de Manuel Valls à la primaire.
Une campagne totalement ouverte. D’après le baromètre de l’élection présidentielle Ifop-Fiducial pour Sud Radio, I-Télé et Paris Match, François Fillon talonnerait Marine Le Pen. La présidente du Front national arrive en tête, quelle que soit l’hypothèse testée, récoltant entre 26 et 26,5 % des voix, de peu devant François Fillon, qui oscille entre 24 et 25 % des suffrages. Un écart inférieur à la marge d’erreur, les positions pourraient donc être inversées.
Derrière, Emmanuel Macron occupe la 3e place et profite d’une dynamique positive pour progresser par rapport à la dernière enquête d’opinion. Il est crédité de 17 à 20 % des voix, en fonction du candidat qui sortira vainqueur de la primaire de la gauche. Surtout, il pourrait bénéficier d’un score plus élevé si François Bayrou, qui est candidat dans toutes les hypothèses testées et grappille entre 5,5 et 7 %, décidait de ne pas se présenter. Emmanuel Macron pourrait alors éventuellement prétendre à l’une des deux premières places.
La déroute du PS
Jean-Luc Mélenchon se classe 4e, avec entre 11,5 et 13 % des intentions de vote. Le candidat du Parti de gauche confirme les derniers sondages qui le voient dépasser les 10 %, mais peine à progresser au-delà.
Enfin, le Parti socialiste n’arriverait qu’en 5e position, si Manuel Valls remporte la primaire, avec un score très faible : 10,5 %. C’est toujours plus que ce que ses concurrents à la primaire paraissent en mesure de réaliser. Benoît Hamon est crédité de 6 % des intentions de vote, Arnaud Montebourg de 5,5 % et Vincent Peillon de 2,5 %, à égalité avec le candidat écologiste Yannick Jadot.
Si François Bayrou ne se lance pas dans la course, Emmanuel Macron pourrait donc être en mesure d’imposer une lutte à trois pour la qualification au second tour, quand le Parti socialiste apparaît totalement largué. Seule une dynamique positive issue de la primaire permettrait au candidat PS d’espérer mieux mais, en l’état actuel des choses, les lendemains de la présidentielle s’annoncent tendus et une crise profonde est à prévoir au Parti socialiste.
Trois hypothèses de second tour ont également été testées. La plus probable, qui ressort des estimations du premier tour, à savoir un duel entre François Fillon et Marine Le Pen, tournerait largement à l’avantage du vainqueur de la primaire de la droite, crédité de 64 % des intentions de vote.
Emmanuel Macron l’emporterait dans les mêmes proportions contre Marine Le Pen au second tour. L’ancien ministre de l’Economie sortirait même vainqueur d’un duel avec François Fillon, avec 52 % des voix contre 48 %.