François Hollande en chute libre. Le président de la République n’apparaît pas en mesure d’atteindre le second tour de la présidentielle 2017, d’après le dernier sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Lyon Capitale. Parfois devancé par Jean-Luc Mélenchon, le chef de l’État serait même systématiquement battu par Emmanuel Macron en cas de candidature des deux hommes.
Quinze ans après, l'hypothèse d'un nouveau 21 avril prend un peu plus de poids. D'après le dernier sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Paris Match, aucun candidat de gauche ne semble en mesure d'atteindre le second tour de l'élection présidentielle en 2017, laissant place à un duel entre Marine Le Pen et le candidat qui remportera la primaire à droite.
François Hollande, s'il brigue un nouveau mandat, ne dépasserait pas 15,5 %, soit son score le plus bas dans les sondages depuis un an. En moyenne, une personne sur deux ayant voté François Hollande au premier tour en 2012 se dit prête à renouveler sa confiance au président de la République. Largement insuffisant pour passer le premier tour, quel que soit le candidat représentant Les Républicains. Parmi les prétendants pour représenter la droite, seul Alain Juppé parvient à battre Marine Le Pen au premier tour.
Ce sondage, le premier depuis la démission d'Emmanuel Macron du Gouvernement, confirme le déficit de confiance du président de la République, mais ne conforte pas d'homme providentiel à gauche.
Arnaud Montebourg coince en dessous des 5 %, quand Manuel Valls plafonne à 8 %. Les intentions de vote pour Jean-Luc Mélenchon sont flatteuses, dans la lignée du score réalisé à la présidentielle de 2012 ; mais, même si le candidat du Parti de gauche parvient dans certains cas à terminer devant le candidat socialiste, la marge à combler pour atteindre le second tour est encore grande.
Macron devant Hollande, mais sorti lui aussi
Quant à Emmanuel Macron, qui a repris sa liberté pour se consacrer à son mouvement, En Marche, il arrive systématiquement devant François Hollande dans les intentions de vote mais ne réalise pas un score suffisant à représenter une alternative crédible pour venir concurrencer la droite et l'extrême droite.
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À droite, ce sondage confirme qu'Alain Juppé est, pour le moment, le mieux placé pour résister à Marine Le Pen. Crédité de 33 % d'intentions de vote, le maire de Bordeaux est le seul de son parti à terminer en tête au premier tour, devant la présidente du Front national, quand Nicolas Sarkozy atteint péniblement 22 %. Un écart qui s'explique aussi par la candidature ou non de François Bayrou, le président du MoDem s'étant déclaré prêt à se présenter si Alain Juppé ne remporte pas la primaire des Républicains. Dernière hypothèse envisagée à droite, Bruno Le Maire est crédité de 17 %, sous la menace de la gauche.
De leurs côtés, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Cécile Duflot, Nicolas Dupont-Aignan et Jacques Cheminade oscillent entre 0,5 et 4 % et semblent cantonnés à des rôles secondaires dans cette campagne.
À sept mois du premier tour de la présidentielle, ce sondage vient confirmer les difficultés de la gauche à atteindre le second tour. La multiplication des candidatures à gauche, en l'état actuel du rapport de forces, semble assurer un duel entre Marine Le Pen et le candidat Les Républicains au 2e tour.
Voilà ce qui arrive quand on refuse de voir la réalité ou pire, quand on la connaît et qu'on préfère l'occulter!
Il serait bon de ne plus focaliser sur l'élection présidentielle, mais sur ceux qui ont réellement le pouvoir : les députés ! Où est le débat politique et surtout d'idées, concernant les législatives ? Plus on nous servira de la soupe dans les médias, plus on continuera à s'enfoncer.