Fort de son succès en 2007 sur une circonscription historiquement ancrée à gauche, Philippe Meunier pensait conquérir aussi la ville de Saint-Priest en 2008. Sa tentative a été un échec et le député (UMP) tenant d’une droite très décomplexée ne veut pas retenter sa chance. Les bouleversements sociologiques de l’Est lyonnais ne lui paraissent pas suffisamment porteurs.
C’est Gilles Gascon, un commerçant de la ville, qui mènera donc la bataille contre Martine David, maire de la commune depuis 2003. “Gilles Gascon est un bon leader, quelqu’un du cru, actif dans le milieu économique. La municipalité a beaucoup augmenté les impôts et dégage 12 millions d’excédent budgétaire. Les habitants commencent à exprimer leur mécontentement. L’aménagement du centre-ville a été mal accepté. La ville est donc prenable, même si ce ne sera pas facile. Les socialistes règnent depuis longtemps, les gens ont besoin de changement”, note Michel Forissier, le maire de Meyzieu.
L’UMP trouve aussi des raisons exogènes d’y croire. À Saint-Priest, le FN a décidé de ne pas investir André Pozzi, candidat aux cantonales qui avait évincé l’UMP du second tour. Le recalé menace désormais de monter sa propre liste. L’extrême droite divisée parviendra-t-elle au second tour ? “Nous ne pourrons pas gagner Saint-Priest s’il y a une triangulaire”, tranche un cadre de l’UMP. Les socialistes se rassurent eux en rappelant qu’en 2008, sans triangulaire, Philippe Meunier a échoué : “Il a bien compris que la ville n’est pas prenable, qu’il n’y retourne pas le montre bien.”
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Article paru dans Lyon Capitale n°725 (sept. 2013)
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