Ce lundi, le conseil municipal de Lyon se réunit pour une séance qui s'annonce très longue. Parmi les principaux dossiers à l'ordre du jour : le plan cantine, Euronews et les maisons de retraite. Retrouvez sur lyoncapitale.fr le suivi des débats du conseil municipal du mois d'avril.
19 h 20 : feu vert pour l'installation d'Euronews à la Confluence
Dernier dossier important de ce conseil municipal, la future installation d'Euronews, une chaîne de télévision d'information continue, à la Confluence. La Ville de Lyon doit émettre ce soir un avis puisque la ville pourrait entrer dans le tour de table de cette chaîne. Le département et la région ont déjà effectué cette démarche. À droite, seul l'UMP de Michel Havard émet des critiques sur ce dossier. Elle concerne plus la Confluence comme choix d'implantation que le dossier en lui même. Le président du groupe d'opposition redoute en effet l'impact sur ce quartier en terme de transport et déplacements.
19 h 05 : Havard déplore un coup de rabot social
Après avoir fait l'inventaire de mesures qu'il englobe sous le qualificatif de « coup de rabot social », Michel Havard dénonce la politique de la Ville de Lyon à destination des personnes âgées. Un constat qu'il appuie sur la fermeture de cinq résidences lors des trois dernières années. « Que pensez d'une ville amie des ainés qui a supprimé un poste de directeur sur deux dans les résidences de personnes âgées. Ce deuxième mandat est placé sous le signe du rabot social et les personnes âgées n'y échappent pas ». Toute son intervention mettait en parallèle les actes et les propos tenus dans une brochure Lyon ville amie des ainés. Gérard Collomb a annoncé que des actes auraient lieu et notamment un plan de rénovation des EPHAD d'ici à 2014. «Nous menons une politique concrète, il n'y a pas que des mots », lui a rétorqué le maire de Lyon.
18 h 52 : l'Arlésienne Cap Canal
Le serpent de mer Cap Canal remonte à la surface. Depuis deux ans, la chaîne de télévision est à l'ordre du jour. Les élus d'opposition s'interrogent sur le bien fondé de l'aide de la ville de Lyon à Cap Canal. "La kyrielle des conventions de production de Cap Canal continue sa marche interminable", déplore Jean-Jacques David (Lyon Divers Droite) avant de conclure que "la priorité du service public local n'est pas dans l'entretien de ce gadget sans plus-value éducative". Même son de cloche du côté du groupe UMP où l'on demande "le sommeil cathodique". Le centriste Christophe Geourjon ne souhaite pas lui la disparation de Cap Canal mais préférerait que la Ville de Lyon ne soit pas seule à payer. "On en reparlera le mois prochain avec les mêmes acteurs dans le même rôle", sourit le maire de Lyon.
18 h 28 : Patrick Huguet appelle Gérard Collomb à plus d'humilité
Sans aucun raport avec une intervention sur les ressources humaines de la Ville de Lyon, Patrick Huguet, conseiller municipal UMP, se lance dans une vive critique de la gouvernance de Gérard Collomb qu'il juge irrespectueux de l'opposition : « je ne vois pas le rapport entre la côte de popularité de Nicolas Sarkozy et l'intervention d'Inès de Lavernée. Je voudrais vous rappeller que le pouvoir et la puissance se mesurent à la courtoisie et à l'humilité ». Il a aussi ironisé sur les postures de Gérard Collomb qui demande aux élus d'opposition de ne pas s'attribuer les mérites des réalisations de sa majorité. « Quand vous étiez maire d'opposition, vous faisiez la même chose », a-t-il appuyé. Dans son intervention, il a aussi évoqué le livre de Gérard Collomb mais sans vouloir en parler car « il n'a pas grand intérêt ». « Quand j'étais maire d'opposition, nous avions un autre genre de conception, nous ne critiquions pas systématiquement mais construisions. C'est pour cela que Raymond Barre a marqué une légère préférence pour un maire d'opposition plutôt que pour un candidat de sa majorité qui le critiquait. La courtoisie je la veux mais que je lis des article où chacun se déclare candidat et quand je vois ce qu'ils disent, parfois je ne les ai pas trouvé très courtois. Je m'adapte au ton de l'opposition ».
18 h 00 : la question des cantines s'invite de nouveau au conseil municipal par le biais d'une délibération sur la restructuration du restaurant de l'école Jean Mermoz dans le 8è. « L'accès aux cantines scolaires est et reste, un problème majeur de ce mandat, attaque Inès de Lavernée, conseillère municipale du groupe UMP. Vous avez modifié les critères d'accès aux cantines qui a eu pour effet d'écarter les enfants dont les parents travaillent et n'ont aucune autre solution. Les gens qui travaillent ne sont pas pour vous une priorité. À cela s'est ajouté une mauvaise gestion du personnel sur le temps de midi : des vacataires difficiles à recruter, des personnels insuffisament remplacés en cas d'absence. Tout cela nous a valu cinq semaines de grèves et surtout le désaroi de parents. Il était temps que les cantines deviennent une vraie priorité. Les cantines représentent seulement 2% du budget d'investissement de la ville de Lyon ». À l'automne, Gérard Collomb lors de négociation avec les syndicats de gréviste, avait trouvé une solution en débloquant en urgence une somme de quatre millions d'euros. Dans son intervention, l'élue UMP a souligné que de nombreux parents avaient inscrit leurs enfants dans le privé en raison des difficultés dans les cantines des groupes scolaires publiques. « On ne peut pas engager des chantiers dans tous les restaurants, nous sommes actuellement au maximum. Quand on connaît le dossier on ne peut pas affirmer que le problème peut se régler en un claquement de doigts. De plus, cette année nous avons 2 000 repas à servir en plus par jour. Les recrutements sur lesquels nous nous étions engagés sont lancés. Les engagements sont tenus et nous sommes sortis de la crise de cet automne », clame Yves Fournel, adjoint en charge de l'Éducation.
17 h 41 : Jean-Jacques David, maire Lyon Divers Droite du 6è arrondissement, demande au conseil municipal la rénovation d'équipements sportifs et notamment du vélodrome du 6è arrondissement situé au Parc de la Tête d'Or. « Une rénovation est inscrite dans la programmation pluri-annuelle d'investissement », lui a répondu l'adjoint aux sports, Thierry Braillard.
17 h 26 : les élus municipaux se penchent désormais sur le versement d'une subvention à l'association amicale des ressortissants japonais à Lyon. « Cette subvention ne va en aucun cas résoudre les problèmes du Japon mais il s'agit d'un acte symbolique, lié à la présence forte d'une communauté japonaise et au fait que de nombreux investissements sont faits dans l'agglomération », explique Jean-Michel Daclin, adjoint en charge du rayonnement international. Pierre Hémon, président du groupe Europe Écologie-Les Verts, revient lui sur les conséquences environnementales de la catastrophe : « Fukushima doit être le point de départ de la dénucléarisation de la planète. En Rhône-Alpes, la centrale du Bugey a plus de 30 ans et est situé à 35 km de Lyon. En cas de catastrophe il n'y a pas de plan d’évacuation, il est temps de passer à d'autres forme d'énergie. Nous sommes très loin du tout nucléaire, le nucléaire ne représente que 16% de notre énergie. En réduisant notre consommation nous pouvons fermer 23 centrales en dix ans. Se faisant nous créerions 20 000 emplois nouveaux et deviendrons plus indépendant énergiquement ». Moins politique dans sa réponse, Gérard Collomb souligne lui que: « le temps du débat peut venir aujourd'hui, c'est l'amitié qui doit compter ».
17 heures 22 : le conseil municipal valide la création d'un marché d'après-midi dans le 9è arrondissement sur l'îlot Loucheur, dans le quartier de Vaise aux alentours de la rue Sergent Michel Berthet.
16 h 58 : premier sujet important évoqué lors de ce conseil municipal du mois de mars : l'université. Michel Havard, président du groupe UMP d'opposition, s'empare d'une délibération sur une subvention de 13 200 euros pour l'organisation de colloques et de manifestations culturelles et scientifiques en milieu universitaire. Après avoir rappelé que l'objectif de cette délibération était de faire de Lyon une « ville internationale de formation et de recherche », il déplore que « malheureusement, il y a des intentions aux actes, quelques écarts que je souhaite souligner aujourd'hui signaler. En dotant le PRES de Lyon de 575 millions d'euros de capital, c'est une opportunité sans précédent qui s'offre à nous. Il est maintenant temps de passer à l'action. Les obstacles idéologiques ou politiques doivent s'effacer devant l'intérêt de l'agglomération ». « Michel Havard se trompe deux fois, lui répond Jean-François Arrue, élu du groupe PS. En appui de l'État, le Grand Lyon fait effort budgétaire considérable : 100 millions d'euros sur le mandat alors que ce n'est pas sa compétence. Les difficultés sont nées de la loi de finance où vous (les députés UMP, ndlr) avez mis en difficulté le PRES de Lyon en interdisant l'intervention de financement privé ». Thierry Philip, maire du 3è et ancien conseiller régional délégué en charge des universités vient au relais de son camarade Jean-François Arrue, conseiller municipal délégué en charge des universités : « Valérie Pécresse nous a reproché pas avoir démarré alors que l'argent n'est disponible que depuis décembre. Personne ne comprend ce dossier entre les effets d'annonce et la réalité. Les 575 millions d'euros dont vous parlez ne sont que 58 millions pour Lyon. En face il y 75 millions d'euros investis par la Région. En prenant vrai argent, on ne pourra pas faire un certain nombre de projets ». Le mot de la fin est pour Gérard Collomb : « c'est le président du PRES qui décide de ce qui va se faire pas le maire de Lyon ou le président du Grand Lyon. On peut orienter, regarder et il se trouve que l'université de Lyon avait fait un montage avec la caisse des dépôts et des consignations et tout d'un coup on leur dit que ce n'est plus possible. Cela aurait pu aller plus vite et quand j'ai entendu Mme Pécresse dire si vous aviez fait un PPP (partenariat public privé), cela aurait été plus facile. Un PPP coûte toujours un peu plus cher ». Et le maire de Lyon de conclure par une pique adressée à Michel Havard en lui glissant que pour son avenir politique dans les 25 prochaines années, le choix de ne pas conclure de partenariat public privé serait intéressant.
16 heures 28 : comme tous les mois, le conseil municipal s'ouvre sur la traditionnelle séquence des questions d'arrondissement. Ce mois-ci, c'est le 3è arrondissement qui a l'occasion de demander l'état d'avancée de certains projets.
Thierry Philip, maire du 3è arrondissement et nouveau conseiller général du canton, a posé la première question, consacrée à la place Gabriel Péri. Portant la parole de commerçants des alentours, il a demandé la mise en place de mesures pour faire cesser l'occupation de ce territoire par les délinquants. Jean-Louis Touraine lui a répondu que deux pistes étaient étudiées : un aménagement différent de la place ou la mise en place d'animation régulière sur et autour de la place. « La nature a horreur du vide. On pourrait implanter un manège ou agrandir la terrasse du café d'Algérie afin que les petits trafiquants et ceux qui ont des activités illicites n'occupent plus le terrain ».
Comme souvent les Berges du Rhône ont aussi été l'objet d'une question des élus du 3è arrondissement. Mireille Roy a demandé la mise en place de toilettes sur la partie haute des berges. Elle s'est vue répondre qu'un wc serait installé de manière durable et que deux autres seraient installés pour la période estivale.