Christophe Marguin, chef propriétaire et président des Toques blanches lyonnaises est candidat "citoyen", sans étiquette, à la mairie de Lyon en 2026.
"Remettre Lyon dans le droit chemin". C'est sur ce couplet va-t-en-guerre et un brin sermonneur que le chef cuisinier Christophe Marguin a annoncé, dans les médias, sa volonté de se présenter à la mairie de Lyon.
C'est donc le deuxième candidat déclaré pour les élections municipales de Lyon 2026, après le maire actuel Grégory Doucet (EELV) qui l'a annoncé le 4 février dernier.
"Economiquement, Lyon va mal"
"Le seul but, c'est de gagner, de regagner face aux écologistes" tambourine l'élu LR à la Métropole de Lyon (La Métro Positive, "groupe droite, centre et société civile"), qui se présente sans étiquette, en tant que représentant du "monde civil" et "citoyen".
Pour le chef propriétaire du restaurant Le Président (Lyon 6e), "économiquement, la ville va mal". L'homme, qui collectionne les menus de toutes les époques (il en aurait plus de 5 000) comme les décorations (Légion d'honneur, ordre du Mérite, Palmes académiques, Arts et Lettres...), a bien l'intention d'ajouter un titre de plus à ses nombreuses responsabilités publiques (élu à la Chambre régionale de commerce, membre du Ceser, secrétaire à Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, élu métropolitain). "Le monde économique doit s'investir."
Je pense qu'on peut faire une croix
sur le commerce de la Presqu'île"
Nouveaux aménagements en bord de Rhône, "catastrophique", fermeture de la rue Grenette aux voitures, "demandez aux commerçants de la Presqu'île dans quel état ils sont".
"Si vous n'avez pas l'économie qui marche, rien ne marche. Si la mairie peut faire des travaux, c'est parce qu'elle a des rentrées d'argent. S'il y a des rentrées d'argent, c'est grâce aux entreprises."
La droite lyonnaise gênée par la candidature de Marguin ?
Si Christophe Marguin assure que sa seule ambition est d'avoir "une seule liste d'union pour pouvoir être en duel face aux écologistes", sa candidature interroge. "Il n'y a pas de liste aujourd'hui. Pour l'instant, on sait que Pierre Oliver (maire du 2e arrondissement et chef de file de la droite lyonnaise au conseil municipal, NdlR )certainement ira. Est-ce qu'il ira jusqu'au bout ? Je ne sais pas. On en est encore loin. J'irai jusqu'au bout, moi. Cest certain, puisque j'aurai le temps et j'aurai l'âge de me consacrer uniquement à cette belle ville."
Retranscription intégrale et textuelle de l'émission spécial élections municipales de Lyon 2026
Guillaume Lamy : Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau rendez vous de 6 minutes chrono. Nous recevons aujourd'hui Christophe Marguin. Vous êtes chef cuisinier, président des Toques Blanches lyonnaises, une des plus vieilles association de cuisiniers de France créée en 1936 - pour la petite anecdote, à l'occasion des premiers congés payés au sujet duquel les cuisiniers s'inquiétaient à l'époque. Aujourd'hui, on vous reçoit en tant que candidat futur à la mairie de Lyon, pour les élections municipales de 2026. Pourquoi vous avez candidater à la mairie ?
Christophe Marguin : Pourquoi ? Je le fais parce que ça fait de nombreuses années que je m'investis pour les autres à travers, d'abord les Toques blanches.
Guillaume Lamy : Vous êtes élu métropolitain aussi ?
Christophe Marguin : Je suis élu à la Chambre de commerce. C'est mon troisième mandat. Je suis élu à la Chambre régionale de commerce. Je suis nommé aux Ceser (conseil économique, social et environnemental régional, NdlR). Je suis secrétaire à Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme. Je suis élu depuis trois ans maintenant la Métropole. Et c'est vrai que quelque part, pour moi, c'est la continuité de tout ce que je fais de mes investissements depuis de nombreuses années. Et c'est surtout parce que je vois dans quel état est ma ville et je me dis que le monde économique doit s'investir. Et c'est pas en tant qu'élu LR que j'y vais, c'est vraiment en tant que monde civil.
Guillaume Lamy : Citoyen.
Christophe Marguin : Citoyen. Exactement. Et je veux qu'on rassemble, qu'on écoute les citoyens et que les citoyens prennent une part importante dans une campagne et si possible gagner la mairie pour remettre dans le droit chemin.
Guillaume Lamy : Vous avez dit justement, remettre dans le droit chemin. Vous disiez aussi qu'aujourd'hui Lyon souffrait, vous parliez de souffrance. De quels maux souffre Lyon aujourd'hui ?
"Si la mairie peut faire des travaux, c'est parce qu'elle a des rentrées d'argent, si les rentrées d'argent, elles rentrent, c'est grâce aux entreprises"
Christophe Marguin : Économiquement. La ville va mal, l'économie va très mal. Demandez aux commerçants de la Presqu'île dans quel état ils sont aujourd'hui. La rue Grenette qui va être fermée par notre maire. Les nouveaux aménagements qui sont prévus sur les bords du Rhône, ça va être catastrophique. Je pense qu'on peut faire une croix sur le commerce de la Presqu'île. Et l'économie et si vous n'avez pas l'économie qui marche, rien ne marche. Si la mairie peut faire des travaux, c'est parce qu'elle a des rentrées d'argent, si les rentrées d'argent, elles rentrent, c'est grâce aux entreprises, donc il faut en prendre soin. Aujourd'hui, on n'en prend pas soin et ça me rend triste.
Guillaume Lamy : Par exemple, vous parliez de travaux, Alors je sais pas si vous parliez de ça, il y a le projet qui va prendre beaucoup de temps de rive droite, on a vu Gérard Collomb qui a fait les berges en 2007. Voilà, ça fait l'unanimité. Là, les Verts vont faire la rive droite. Ça va être plus sympa, Non ?
Christophe Marguin : Mettre du vert dans la ville, c'est une nécessité et c'est une bonne chose. Je pense qu'aujourd'hui tout le monde est d'accord, il n'y a même pas de discussion. Les gens qui ne sont pas d'accord, je les connais pas. Je pense pas que c'est le bon endroit. A cet endroit, il y a des axes de circulation importants. Il faudra toujours malgré tout traverser la ville. Qu'il y ait des vélos dans la ville, c'est une chose importante. Aujourd'hui, moi j'ai un fils qui vit au Danemark. Il y a un juste milieu entre les deux. Les gens respectent. Aujourd'hui, c'est le problème que les gens ne respectent pas les autres et je pense qu'il va falloir remettre de l'ordre à un moment.
Guillaume Lamy : Alors justement, vous parliez d'ordre. Votre premier, votre premier objectif, vous l'avez dit, c'est la sécurité des gens. Alors, les chiffres de la préfecture, dernièrement, en donnez quand même deux ou trois sont plutôt bons. -42 % de violence dans les transports en commun, -24 % de vols avec violence, -25 % de cambriolages et + 5 % de vols de véhicules et + 30 % de rodéo urbain. Donc il y a quand même une amélioration.
"Les chiffres, on sait tous qu'on donne les chiffres qu'on veut. A Lyon, les gens ne se sentent ps en sécurité"
Christophe Marguin : Ok, on va parler d'aujourd'hui (lundi 19 juin, NdR). Ce matin, il y a une jeune fille qui a été retrouvée morte dans un squat. Il y a un monsieur qui est rentré dans un transport en commun avec un fusil pour aller tuer son épouse. Heureusement, il a été arrêté. La semaine dernière, il y a quatre jours de suite avec des agressions et des décès également dans la ville. Donc je ne pense pas que ça aille mieux. Les chiffres, on sait tous qu'on donne les chiffres qu'on veut. Je pense que ça va mal, que c'est de plus en plus dangereux. Les gens ne se sentent ps en sécurité....
Guillaume Lamy : Il y a un sentiment d'insécurité effectivement.
Christophe Marguin : Je pense que l'exemple à suivre, et c'est pas quelqu'un qui est dans mes choix les plus proches, aujourd'hui, c'est le maire de Nice qui fait un travail pour la sécurité. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de mettre des caméras. Les caméras, c'est de la prévention aujourd'hui et aujourd'hui si les gens ils ont peur, s'ils savent qui sont surveillés, c'est important.
Guillaume Lamy : La mairie de Lyon donnait les chiffres des caméras. Il y en a 571...
Christophe Marguin : Est-ce qu'elles marchent ?
Guillaume Lamy : Aujourd'hui, en densité par habitant, on serait la deuxième après Nice où il y a plus de caméras.
Christophe Marguin : Est ce qu'elles marchent ? Est-ce qu'on peut lire les images. Demandez à la préfecture ?
Guillaume Lamy : Alors la question c'est effectivement d'avoir du personnel derrière qui puisse lire les images.
Christophe Marguin : Non mais alors demandez à la préfecture si elles marchent, la mairie vous répondra pas, et si on peut lire les images lorsqu'il y a des manifestations, je ne suis pas sûr que ce soit le cas.
"Il faut s'intéresser à sa ville et surtout, il faut répondre aux soucis, au quotidien des gens."
Guillaume Lamy :Alors vous dites que vous vous présentez en tant que citoyen parce qu'effectivement on vous connaît sous l'étiquette dans le groupe La Métro positive qui est conduite par le maire de Caluire, Monsieur Cochet. Votre objectif, c'est qu'il y ait une seule liste d'union pour pouvoir être en duel face aux écologistes actuellement au pouvoir. Est-ce que de se présenter comme ça, ce n'est pas d'aller en rangs dispersés puisque par exemple, Pierre Oliver, le maire du 2e arrondissement de lyon, va très très probablement se présenter aux municipales ?
Christophe Marguin : On en est encore loin. Je pense qu'on s'est encore pas tous assis autour de la table. Je pense qu'il y a un moment, les gens auront l'intelligence de se fédérer. Le seul but, c'est de gagner, de regagner face aux écologistes. Moi, j'ai toujours respecté... J'ai toujours parlé avec tout le monde. Je pense que c'est une force. Bien sûr que je suis un élu de droite. Je renierai jamais mes origines et je suis toujours contre ceux qui retournent leur veste et je ferais pas. Mais je pense qu'aujourd'hui, sur une élection municipale, ce n'est pas l'étiquette politique qui compte. C'est une volonté déjà. Et les gens ici, il faut s'intéresser aux gens, il faut s'intéresser à sa ville et surtout, il faut répondre aux soucis, au quotidien des gens. On n'est pas là pour être député, on n'est pas là pour être sénateur. C'est une autre campagne, c'est différent et je ne pense pas que l'étiquette politique sera importante. On l'a vu la dernière fois, qui aurait misé 10 € sur les écologistes qu'ils avaient gagné quelques semaines avant.
Guillaume Lamy : Est-ce que finalement de multiplier les listes ...
Christophe Marguin : ll n'y a pas de liste aujourd'hui. Et alors ? Pour l'instant, aujourd'hui, on sait que Pierre Oliver, certainement, ira. Et est ce qu'il ira jusqu'au bout ? Je ne sais pas. On en est encore loin. J'irai jusqu'au bout.Moi Oui, moi c'est certain, puisque j'aurai le temps et j'aurai l'âge de me consacrer uniquement à cette belle ville.
Guillaume Lamy : Merci beaucoup Christophe Marguin d'avoir accepté notre invitation. Et pour plus d'informations évidemment www.lyoncapitale.fr. À très bientôt, Au revoir.
Merci.
"Sur une élection municipale, ce n'est pas l'étiquette politique qui compte"
en effet, c'est l'argent qui compte. Pas d'argent, pas de présence efficace aux élections.
🙂
Comme d'hab! !le neurone sectaire dans toute sa culture.
Celui incapable de remarquer compétence, travail pour la réussite, distingué par ses pairs.