Pour le leader du Front national du Rhône, la victoire du parti de gauche radicale Syriza aux élections législatives grecques a le mérite d’ouvrir le débat sur les politiques d’austérité menées par l’Union européenne.
Les élections législatives en Grèce ont rendu leur verdict. Comme prévu, c'est le parti de gauche radicale Syriza qui a remporté la majorité des sièges.
Pour Christophe Boudot (FN), cette victoire "a le mérite d'ouvrir le débat sur les politiques d'austérité et l'euro. C'est un coup de pied dans la fourmilière".
"On ne se félicite jamais d'une victoire de l'extrême gauche, où qu'elle soit", tempère-t-il toutefois. Une position dans la lignée de celle de Marine Le Pen, qui a salué ce lundi "l'ouverture du procès de l'euro-austérité".
“Un quiproquo mortel”
Pour autant, ces derniers jours, Syriza, par la voix de son leader Alexis Tsipras, a mis de l'eau dans son vin et une sortie de la zone euro ne semble plus à l'ordre du jour. "Syriza a beaucoup promis, beaucoup trop, pour Christophe Boudot. Les lendemains déchanteront. C'est un quiproquo mortel pour les Grecs qui leur ont fait confiance."
Alexis Tsipras, qui sera élu ce lundi après-midi nouveau Premier ministre grec, a annoncé un peu plus tôt dans la journée qu'un accord de gouvernement avait été conclu avec le parti de droite souverainiste "Etat Indépendant". Selon Christophe Boudot, il s'agit certes d'un "grand écart politique", mais cette alliance permet de "respecter la volonté du peuple grec de véritablement changer de système".