L’ancien ministre Les Républicains, Thierry Mariani, était de passage à Lyon. Il est 3ème sur la liste du Rassemblement national de Marine Le Pen pour les élections européennes de mai. Il a expliqué les raisons de son départ et présenté son projet pour l’Europe.
Dans ce café à deux pas de la place Bellecour, l’ancien député LR du Vaucluse se défend d’avoir trahit ses convictions politiques : “Depuis des années Les Républicains tiennent un discours que je sais inapplicable. Je rejoins la liste Rassemblement national pour des raisons de cohérence“. D’après lui, “50% des militants LR seraient pour une alliance avec le Rassemblement national“ explique-t-il devant une table acquise à sa cause. Tous saluent son choix de quitter le parti de Laurent Wauquiez. L’ancien ministre des transport sous la présidence de Sarkozy est actuellement 3ème sur la liste du Rassemblement National (RN) aux élections européennes, sans pour autant adhérer au parti d’extrême-droite.
Un avis sur Nathalie Loiseau, la tête de liste de LREM ? “Elle symbolise le gouvernement actuel : des gens intelligents et brillants, mais déconnectés des réalités. Je pense que l’on connait mieux la France quand on vient de Seine-Saint-Denis et qu’on a 23 ans que lorsqu’on est ancienne directrice de l’ENA et ministre “ conclut-il en la comparant à Joran Bardella, tête de liste du Rassemblement national.
Une Europe qui renoue avec la croissance et qui protège
“Nous sommes dans la zone du monde avec la plus faible croissance“ lance-t-il en préambule de la présentation de son programme. Les regards des militants assis de part et d’autre de l’ancien sarkozyste, approuvent. Un point plus important que les autres ? La lutte contre “l’explosion des travailleurs détachés qui entrent en concurrence avec les salariés Français. “. L’idée serait de favoriser les travailleurs Français et empêcher les écarts de coûts du travail entre pays européen. Dans la salle, les esprits s’échauffent : les problèmes des emplois saisonniers occupés par des étrangers - comme celui des vendangeurs - sont mis sur la table. En face, Thierry Mariani attend puis reprend sans approfondir le thème.
L’immigration est aussi clairement dans le viseur de Thierry Mariani. “Il devrait y avoir une force européenne capable d’aider en cas de vagues d’immigration aux frontières“ tonne-t-il. Pourtant, il assure qu’“il faut conserver au niveau national les questions de souveraineté et d’identité“. Entre les deux, le flou persiste sur la “force européenne“ qu’il souhaite. Un certitude : ce ne sera pas l’office européen pour l’asile comme le veut Emmanuel Macron. Exit aussi le projet d’une Europe de la défense “puisqu’il n’y a que l’Angleterre qui joue le jeu“.