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UDI/UMP : dernières heures de négociation

Liste unique ou listes séparées aux municipales : la droite se choisit son destin ce week-end lors d'ultimes tractations. La décision sera publiquement annoncée jeudi prochain. Ce vendredi soir, l'accord semblait probable, même si des points de blocage demeurent. Etat des lieux.

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L'UMP et l'UDI ne veulent pas rejouer les pas de danse du Gram et d'Europe Ecologie les Verts. Engagées depuis plusieurs mois, les discussions entre les deux forces d'opposition municipale devraient aboutir au cours du week-end. Ca passe ou ça casse : il n'est pas question de se rapprocher et de converger à n'en plus finir. "C'est vraiment la phase finale des négociations. Il y a 70% de chance pour qu'il y ait une liste d'union", évaluait vendredi après-midi un centriste. La présentation de la liste - ou des listes - étaient initialement prévue lundi. Michel Havard a repoussé l'événement à jeudi, réalisant que cette date était aussi celle de l'éviction de Philippe Grillot à la CCI. Voilà qui lui donne un peu de mou au cas où les échanges se poursuivraient après dimanche.

En cas de désaccord, un code de bonne conduite

Le calendrier s'est précipité ces dernières heures. Mercredi, le candidat UMP a exposé ses chefs de file par arrondissements à la commission nationale d'investiture, présentant deux scénarios avec ou sans accord. Une liste avalisée par Paris. Jeudi soir, les responsables de l'UDI ont phosphoré dans le bureau de Michel Mercier. Un constat : un noyau dur reste hostile à l'entente. Ce vendredi, ils ont échangé avec Michel Havard. Les uns et les autres vont se retrouver samedi pour le dernier round. Il a été même décidé que si désaccord il y avait, un code de bonne conduite serait déjà adopté entre les deux listes autonomes. Seraient aussi jetées les bases d'une fusion entre les deux tours. "Il faudrait alors faire vite et ne pas perdre de temps comme en 2001", analyse l'entourage de Michel Havard.

Geourjon trop tendre dans les négociations

A la rentrée, l'accord semblait pourtant à portée de main, tant Christophe Geourjon ne semblait pas disposé au bras de fer. Au point d'être jugé trop tendre par ses pairs : l'UMP poussait alors à son avantage. "Il avait dit publiquement qu'il y aurait accord avec Havard, il n'avait aucun moyen de pression sur lui", râle un centriste. Michel Mercier et Denis Broliquier s'en sont depuis mêlés. Le maire du 2e arrondissement a dit à qui voulait l'entendre qu'il était en capacité de présenter des listes complètes dans six arrondissements. "J'ai les équipes, l'argent, les idées et même le logo", plastronne-t-il. Il se range depuis à l'idée d'une liste unique, pourvu d'être entendu dans ses revendications.

A l'UDI, trois têtes d'arrondissement

Fouziya Bouzerda ()

A ce jour, l'UDI obtiendrait le tiers des places éligibles à la Ville de Lyon et trois têtes de liste d'arrondissement : les 2e, 7e et 9e. S'affirme donc un premier point de blocage : le 3e arrondissement, revendiqué par Fouziya Bouzerda (MoDem, photo ci-contre), conseillère municipale. L'UMP lui préfère Pierre Bérat. La centriste ne serait même pas assurée d'arracher la 2e place, promise à Nora Berra. En échange, Fouziya Bouzerda s'est vu proposer la tête de liste dans le 9e arrondissement qu'elle a déclinée. Fabienne Lévy, elle, était prête à aller dans le 9e, mais l'UMP s'est montrée réservée. Christelle Madeleine, suppléante de Denis Broliquier aux législatives, tiendrait la corde. Candidate à une migration, Fabienne Lévy, élue du 1er arrondissement, habite le 6e où la liste serait tirée par la députée Dominique Nachury. L'UMP ne veut pas entendre parler d'une reconduction de Jean-Jacques David (UDI), le maire actuel. "Havard considère que Perben a fait une faute en laissant cet arrondissement à Lyon divers droite. Il a dit à l'UDI : faites une croix sur le 6e si vous voulez un accord", souffle une élue de droite.

En revanche, le maire du 2e arrondissement conserverait son fief. Michel Havard a cependant un scénario alternatif : en cas de désaccord, il propulserait Georges Fenech comme sa tête de liste, avec une ligne politique proche du maire actuel. Dans le cas contraire, son challenger à la primaire se rabattrait sur le 6e arrondissement. Lui a pour seules prétentions d'être élu conseiller municipal et conseiller communautaire. Quant à Emmanuel Hamelin, il conduirait la liste de droite dans le 4e arrondissement dans tous les cas de figure.

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