Un lyonnais candidat à l'élection présidentielle, cela méritait un entretien. Dentiste retraité, Yvan Bachaud est tenace comme une rage de dent, du genre à vous envoyer un mail par jour pour défendre encore et encore la même idée : le référendum d'initiative citoyenne.
Vous êtes le seul candidat lyonnais à l'élection présidentielle. Quel est l'objet de votre candidature ?
Yvan Bachaud : Le référendum d'initiative citoyenne. Si, comme en Suisse, les Français pouvaient abroger ou proposer une loi, ce serait un changement complet de République. Il y aurait une véritable concertation dans ce pays. Au lieu de défiler dans la rue, les syndicats pourraient demander le verdict des urnes. En Suisse, ils ont ainsi empêché la privatisation de l'électricité et imposé un moratoire sur les OGM.
Avez-vous obtenu vos 500 parrainages ?
Je ne fais plus de démarche auprès des maires. J'en ai ciblé certains, je n'ai eu que 5 réponses négatives, et aucune positive. Quoi qu'il arrive, j'appelle à voter pour moi au 1er et au 2e tour. Même si les bulletins ne sont pas validés, ce sera un vote protestataire.
Vous renoncez à vous présenter officiellement ?
Non non, je compte sur les signatures spontanées des maires. Un sondage qui indique que 77% des maires sont contre le référendum d'initiative citoyenne, alors que 82% des français sont pour. Mais il y a quand même des maires qui sont pour ! S'ils apprennent que je suis candidat... Il faudrait que je passe 3 minutes au 20 heures de TF1. Ça peut aller très vite : regardez les enfants de Don Quichotte, ils sont partis de rien. Le problème, c'est qu'il y a une omerta complète des médias sur ce thème.
N'est-ce pas de la parano ?
Non, La presse est financée par des grands groupes qui ne veulent surtout pas que les citoyens votent des lois. Ces groupes préfèrent les élus qui sont à leur solde ! Chirac avait promis le référendum en 2002, jamais un journaliste ne lui a rappelé cette promesse !
D'où vous vient cette passion pour le référendum d'initiative citoyenne ?
Peut-être quand j'ai fait des études de Droit entre 77 et 81. Je me suis intéressé au Droit parce que j'avais intenté un procès à la fédération française de bridge, qui m'avait suspendu pour 5 ans pour "protestation injustifiée et manque de courtoisie". J'ai perdu ce procès. Mais j'ai été très intéressé par les cours de droit constitutionnel.