Installer le musée de la Confluence à l’Hôtel-Dieu n’est pas une idée nouvelle. Elle circule depuis que le projet de Michel Mercier à la pointe de la Confluence peine à sortir de terre. Mais lundi, Christophe Geourjon, un proche du président du conseil général a éveillé l’attention en la reprenant à son compte.
Lundi soir, lors du conseil municipal, Christophe Geourjon, conseiller municipal Modem et siégeant dans l’opposition, a surpris tout son monde. Il a proposé deux pistes pour le devenir de l’Hôtel-Dieu : accueillir le futur siège de l’université de Lyon ou héberger le futur musée des sciences naturelles qui doit normalement être implanté à la pointe de la Confluence. C’est cette deuxième proposition qui retient l’attention du milieu politique lyonnais. Il ne s’agit pas d’une nouveauté puisque cette affectation pour l’Hôtel-Dieu revient régulièrement. Mais venant de la part d’un proche de Michel Mercier, le président du Conseil Général du Rhône, cela surprend.
Michel Mercier est à l’origine du projet de construction d’un musée des sciences naturelles à la pointe de la Confluence. Christophe Geourjon fait la proposition d’un plan B pour le musée dont les travaux sont en stand-by depuis un an. Étonnant donc. Michel Mercier chercherait-il une porte de sortie ? Gérard Collomb n'a pas tout à fait répondu à cette main tendue, même s'il n'a pas fermé la porte. "Quand je vois quelqu'un qui se noie, je n'hésite pas à lui envoyer une bouée. A lui de dire s'il veut la saisir, a-t-il répondu lundi. Mercier ne m'a pas dit que c'est son intention, il est dans une procédure de marché négocié".
“Geourjon a parlé de son intervention avec Michel Mercier qui lui a dit : 'fais ce que tu veux'", relate Pierre Jamet, directeur de cabinet du président du Conseil général. “Je trouvais qu’il était intéressant que quelqu’un propose cette hypothèse officiellement, s’explique l'intéressé. Je ne suis pas élu du conseil général, j’ai donc fait la proposition dans l’assemblée dans laquelle je siège. Ce n’était pas une intervention téléguidée”.
Un couplet repris en cœur par le conseil général qui nie avoir pensé à un plan B. “Jeudi, nous allons recevoir les réponses des deux candidats pour l’appel d’offre que nous avons lancé. Pour aller à l’Hôtel-Dieu, il faudrait déclarer les offres infructueuse, faire des études, abandonner les 61 millions d’euros que nous avons déjà investis à la Confluence. Tout cela n’est que l’amusement”, confie Pierre Jamet. Et l’annonce a eu l’effet escompté. L’étiquette de proche de Mercier de celui qui a proposé un plan B pour le musée de la Confluence n’a pas manqué de faire se gausser dans les rangs de la majorité de Gérard Collomb. Ils y ont peut-être vu un tour de passe-passe dont Michel Mercier a le secret.
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