Ce mercredi matin, une trentaine de maires et d'élus de droite étaient réunis à la mairie d'Oullins pour dénoncer "la gouvernance autoritaire de la Métropole de Lyon". Cette dernière se défend et estime être dans son bon droit.
C'est un sujet qui agite la sphère politique lyonnaise ces derniers jours et qui oppose les élus de droite et la métropole verte. Mercredi matin, plusieurs maires et élus étaient réunis à Oullins, pour soutenir Jérôme Moroge, premier édile de la nouvelle commune Oullins-Pierre-Bénite. Ce dernier est entré en résistance depuis quelques semaines contre la Métropole de Lyon. A travers une tribune, cosignée par des dizaines de maires de droite dans toute la métropole de Lyon, Jérôme Moroge veut dénoncer la "gouvernance autoritaire de la Métropole".
"L'arrêté du maire pour faire interdire les travaux est illégal"
Jean-Charles Kohlhaas, vice-président chargé des déplacements à la Métropole de Lyon
"L'exécutif métropolitain modifie les plans de circulation de la ville, sans tenir compte des demandes des élus" explique-t-il dans la tribune, en référence aux travaux démarrés cette semaine dans le quartier de la Bussière à Oullins. "Ce serait la première fois qu’un exécutif métropolitain modifie la vie quotidienne des habitants sans l’accord de l’exécutif local" s'emportent les maires dans la lettre ouverte.
A lire aussi : Le référé de la Ville rejeté, la circulation va changer au centre-ville d’Oullins
Opposée depuis de nombreuses semaines à la refonte du plan de circulation de son centre ville par la Métropole de Lyon, la mairie d'Oullins-Pierre-Bénite avait déposé un référé pour suspendre les travaux. Par deux fois la justice a donné raison à la Métropole qui aurait donc dû avoir les mains libres pour poursuivre les aménagements de voirie nécessaires notamment au passage d'une Voie Lyonnaise dans la commune. "Nous pensons que nous sommes dans notre bon droit" débute Jean-Charles Kohlhaas qui a réuni la presse ce mercredi après-midi à Oullins. "On est sur une compétence et sur le territoire de la métropole. L'arrêté du maire pour faire interdire les travaux est illégal" poursuit-il.
"Digne d'une cour d'école"
Car si pour l'heure le maire de la commune s'était contenté d'action en justice, ce mercredi matin, la police municipale a été envoyée à la Bussière pour faire stopper les travaux débutés lundi matin. "Le chantier est à l'arrêt mais nous avons bon espoir de pouvoir les reprendre rapidement" juge le vice-président chargé des déplacements et de la logistique urbaine à la Métropole de Lyon.
Réagissant à la manifestation organisée ce matin à la mairie d'Oullins, Jean-Charles Kohlhaas n'a pas mâché ses mots sur un événement "digne d'une cours d'école" selon lui : "Le projet d'apaisement des circulations à Oullins a démarré en 2021 après des mois de travail collaboratif avec les élus locaux et une consultation citoyenne. Je ne comprends pas bien aujourd'hui les gesticulations de M. Moroge qui veut empêcher cette expérimentation alors même qu'elle est souhaitée par des collectifs d'habitants et de commerçants".
A lire aussi : Voies lyonnaises : face à la Métropole, Oullins-Pierre-Bénite saisit le Conseil d'Etat
"Ce rassemblement ce matin m'a fait beaucoup rire. Surtout de la part d'un maire qui a annexé en moins de six mois une commune sans consulter les habitants. C'est un peu se foutre de la figure du monde. On est vraiment sur une fronde purement politicienne de la part de quelques élus républicains" a complété Jean-Charles Kohlhaas.
La ville demande à Oullins un délai de 6 mois
Alors que la municipalité demandait à la Métropole "d'attendre au moins 6 mois avant de définir un scénario basé sur les nouvelles habitudes liées à l'arrivée récente du métro", la métropole a prévu trois phases de test dans les prochains mois à Oullins. Le quartier de la Bussière sera concerné à partir de février avant que la grande rue d'Oullins ne soit passée en sens unique au printemps.
"Chaque étape de cette expérimentation sera validée en concertation avec le comité de suivi, composé de citoyens, d’acteurs locaux, de représentants" explique la métropole. Les élus locaux entendent, eux, quoiqu'il arrive, "se battre contre des aberrations arbitrairement et unilatéralement décidées par la métropole, sans l’avis des élus".
A lire aussi : Oullins-Pierre-Bénite fait barrage à une Voie lyonnaise de la Métropole de Lyon
BB n'a aucune aptitude pour le consensus ce qui était une qualité de ces prédécesseurs Collomb et surtout Kimelfeld.
Pour B Bernard seul compte son idéologie.
Avant son élection à la METROPOLE, l'ancien Maire de Villeurbanne, «J P Bret » nous avait mis en garde sur son incompétence.
Etonné que la droite ne se batte pas pour la liberté de choisir son mode de transport !
Peut-être s'agit-il de faire oublier le manque de concertation liée au regroupement politique de deux communes à des fins électorales pour éviter de la perdre en 2026.
Kohalas n'a visiblement pas digéré le rejet se son téléphérique 850.000€ d'études dépensé en pure perte n 'a jamais répondu sur les 400M €promis par Borne sur l'abandon de l'A45.pour l'amélioration de la liaison Sté à Lyon !! reste à pouvoir utiliser
Qui a cru voter pour l'écologie et s'est retrouvé avec l'extrême gauche ! Au balcon !
Ce qui est en jeu c'est l'amélioration de la vie des habitants du secteurs.Certains à LR n'ont en tête que regagner leurs pouvoirs anciens (versus Michel Noir,Michel Mercier etc,etc..) mais trop d'affaires les ont déconsidérés,il y a peu de chance pour eux que l'histoire reviennent en arrière ,d autres l'ont bien compris comme Dati qui essaye de se raccrocher aux branches..Certains déplorent l'argent dépensé en études mais c'est le propre de tout projet dont la faisabilité doit être étudiée au préalable.Moi je regrette que le téléphérique qui aurait du être mis en service très bientôt ait été bloqué pour des raisons politiciennes car ce projet qui faisait consensus avant les élections est devenu un enjeu politicien pour ces maires LR qui s'opposent désormais à toutes transformations de la ville.Ce sont ces mêmes personnes d'ailleurs qui continuent défendre le modèle dépassé des stations de skis et là cela ne les gène d'aucune manière de survoler des habitations pour faire leurs aller retour sur les pistes.Il est amusant de voir désormais Gérard Collomb comme référence de ses revanchards alors que les projets engagés par lui ont toujours déclenché les ires des mêmes LR (berges du Rhône, tramway,parkings,velov etc..)
Aucun respect pour les avis des autres. Le sectarisme dans toute sa splendeur.
"Moi je regrette que le téléphérique qui aurait du être mis en service très bientôt ait été bloqué pour des raisons politiciennes car ce projet qui faisait consensus avant les élections" dixit un paillard, qui n'en peut plus !
Oui car pendant ce temps à Toulouse 6000 personnes par jour se réjouissent d'éviter les embouteillages en profitant d'un téléphérique construit en 3 ans et pour un prix 5 fois moins cher que l'extension du métro B.