La section locale de Debout la France de Vénissieux affirme qu'elle va déposer un recours contre la maire Michèle Picard après s'être vu, selon ses dires, interdire de distribuer des tracts à caractère politique sur un marché de la ville.
Michèle Picard pourrait faire face à un nouveau recours. Le responsable de la section locale de Debout la France affirme qu'il déposera un recours administratif ce lundi 20 avril à l'encontre de la maire de la commune.
La raison ? Alors qu'ils procédaient à une distribution de tract sur le marché de la place Sublet le 15 avril dernier, les militants locaux du parti de Nicolas Dupont-Aignan se seraient vu intimer l'ordre de remballer leurs flyers par des agents de surveillance de la voie publique. En vertu d'un arrêté municipal, il serait en effet interdit de "distribuer des tracts à caractère politique sur les marchés forains de la commune", explique Silvio Rofi le représentant local de Debout la France dans un communiqué.
"Abus de pouvoir"
Celui-ci affirme s'être rendu dans les locaux de la direction de la sécurité vendredi 18 Avril pour prendre connaissance de cette réglementation et avoir constaté "qu’aucune disposition contenue dans le présent arrêté ne concernait la distribution de tracts à caractère politique".
Silvio Rofi devrait donc déposer un recours contre Michèle Picard pour "abus de pouvoir", en tant que responsable hiérarchique des agents.
"Dans le cas où Mme le Maire, refuserait de sanctionner les agents en question et de garantir le respect de la législation en vigueur, une action sera engagée devant le tribunal administratif pour faute de service des agents", explique le communiqué de Debout la France.
Le PS "attentif"
Il y a quelques jours, Lotfi Ben Khelifa, qui avait emmené la liste socialiste aux dernières élection groupe socialiste de la ville rappelait que "l'expression des opinions politiques fait partie des droits de la démocratie, qu'il existe un cadre légal, et que si cette action se déroule comme celle d'autres mouvements politiques comme les distributions du journal "le venissian" (PCF) ou l'expression de "Lutte Ouvrière" (LO) il n'y a pas de trouble à l'ordre public". Le conseiller municipal affirmait par ailleurs que son groupe sera "attentif à la réponse qui sera faite par la première magistrate de la Ville en charge de la sécurité publique".