Ce vendredi, le préfet annoncera officiellement ses intentions sur le sort réservé à la liste déposée pour le 1er tour à Vénissieux par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, qualifiés de "parasites" par Marine Le Pen. Selon toute vraisemblance, la liste sera invalidée et le parquet pourrait être saisi pour abus de confiance et abus de faiblesse. Explications.
La liste ultra-nationaliste déposée à Vénissieux par un transfuge du Front National exclu du parti frontiste et un habitué des coups de force de l'extrême-droite radicale sera très vraisemblablement invalidée officiellement demain (vendredi 28 février) par le représentant de l'Etat. Le premier, Yvan Benedetti, était le leader des Jeunesses nationaliste quand le second, Alexandre Gabriac, était à la tête de l'Oeuvre française, deux groupuscules d'extrême droite dissous l'été dernier. Marine Le Pen (FN) avait elle-même exhorté le préfet du Rhône à rejeter la liste de ces deux "parasites" selon ses propres termes.
Abus de confiance
Le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, devrait prendre une décision dans ce sens dès demain selon nos informations. Et dans le même temps, il pourrait saisir le procureur de la République de Lyon pour abus de confiance et/ou abus de faiblesse au titre de l'article 40 du code de procédure pénale dont les dispositions obligent à "toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République".
Entourloupe
Le motif ? Un article du Progrès paru ce jeudi matin dans lequel on découvrait que plusieurs personnes âgées s'était retrouvées sur les listes Gabriac/Benedetti sans le vouloir. "Je n'ai jamais demandé à être sur une liste. Je me demande bien qui m'a fait cette entourloupe", réagit par exemple Jean, 83 ans. Un autre de 80 ans n'arrive plus à s'exprimer. Son épouse assure qu'il n'a jamais voulu être sur une liste. Une autre dame de 77 ans pense être inscrite sur une liste de gauche "le parti de Vénissieux" : "Vous savez, ici, c'est toujours un peu à gauche", explique-t-elle à nos confrères.
Amalgame
Les deux candidats nationalistes auraient joué sur l'amalgame avec le Front National par l'intitulé de leur liste "Vénissieux fait front". Un colistier de 78 ans qui connaît bien Yvan Benedetti pour avoir mené campagne en 2008 avec ce dernier pense qu'il s'est inscrit sur une liste FN tout en ignorant que Bendetti en a été exclu. "Dans ces conditions, je ne souhaite pas être candidat" déclare-t-il.
Gabriac et Benedetti ont été exclus du Front National en 2011. Le premier pour un salut nazi et le second pour s'être qualifié "d'antisioniste, antisémite et anti-juif". Récemment il a accueilli la mort de Nelson Mandela en déclarant sur son compte Twitter : "Mort du terroriste Mandela : nos pensées se tournent vers tous les afrikaners et tous les blancs menacés de disparition en Afrique du Sud". Indécent et inacceptable à la fois.
Il est très cocasse de constater que le nationaliste le plus extrémiste n’est même pas français, ou, pour le dire autrement, si on appliquait ses idées à son propre cas, il ne serait qu’un 'rital qui a vocation à retourner chez lui et qui est responsable de tous nos malheurs. Oui, cocasse… tenons-nous en à ce terme.
Depuis une semaine les médias ne parlent de Vénissieux que pour évoquer cette affaire grotesque de candidature bidon. Il me semble qu'il y a beaucoup d'autres problèmes à régler en ce moment après des décennies de gestion de la ville par le PC et le PS. J'ai l'impression que ce feuilleton gabriac benedetti sert à masquer ce triste bilan.
Juste pour informer M. Gemini que M. Yvan Benedetti, garçon fort cultivé et courageux s’il en est, doit son patronyme à des origines Corses. Ce qui pour le rital que je suis n’est en rien dévalorisant. Et de plus, passant la plus grande partie de l’année dans ma région (la Lombardie) je m’y passe très bien du ‘’modèle français’’ que vous voudriez y imposer avec votre arrogance coutumière. Vos leçon de dimitude et votre modèle ... nous n'en voulons plus nous autres les ''ritals'' !