Jean-Jack Queyranne va devoir remplacer sa 1ere vice-présidente, Bernadette Laclais, devenue députée. Avec la loi contre le cumul des mandats, d'autres élus feront leur départ. L'exécutif peut-il être déstabilisé ?
Dimanche 17 juin, à la préfecture du Rhône. Les résultats du second tour des législatives tombent. Les collaborateurs du président de la Région font les comptes, un oeil sur chaque département. Dans presque tous, les "bébés Queyranne" - comme les surnomment son équipe - se frottent au suffrage universel. Plusieurs devraient être élus. L'espoir le dispute au regret de les voir partir. Car en cas de victoire, certains se mettront en situation de cumul des mandats. Et entre un mandat de parlementaire et de vice-président au conseil régional, le choix est vite fait. Une amertume pour Jean-Jack Queyranne, leur mentor ? "Non non, j'aime mieux qu'il gagne", plaisante-t-il. "Je suis très fier de voir que la Région leur a servi de tremplin".
"Tant mieux", Debat a perdu
Entre les deux tours, son équipe s'est préparée à ce que la vague rose emporte l'exécutif régional. Dans un climat de guerre froide entre écologistes et socialistes, voici qui pourrait déstabiliser la gouvernance régionale. Il faut toute l'habileté des uns, l'expérience des autres pour maintenir la cohésion de la majorité de gauche. Or les deux piliers de l'institution risquent de partir : Bernadette Laclais, 1ere vice-présidente en charge des transports, et Jean-François Debat, vice-président aux Finances. Finalement ce dernier sera battu dans l'Ain. "Tant mieux, on le garde", souffle une collaboratrice. "Ce sera peut-être le prochain président", estime-t-elle.
Mini remaniement en juillet
Bernadette Laclais, elle, va faire les cartons. La 1ere vice-présidente (photo ci-contre) dispose de trois mandats. Sauf recours contre son élection, elle a un mois pour s'en délester d'un. Ce sera son poste au conseil régional. C'est au sein de l'hémicycle que la jeune élue s'est fait les dents, élue en 1998. D'abord mobilisée contre les collusions entre Charles Million et le FN, ensuite à l'exécutif. "J'ai eu trois vice-présidences : culture, formation et transports", précise-t-elle. Depuis elle est devenue maire de Chambéry (2007) puis à présent députée. L'autre élu sur le départ est Thierry Braillard. L'adjoint aux sports de la ville de Lyon est aussi conseiller spécial aux technologies de l'information et de la communication. Un porte-feuille creux confié au titre de sa formation, le Parti radical de gauche. Jean-Jack Queyranne se consolera de leur départ : Philippe Meirieu, lui, reste…
Un gros remaniement avant 2014
D'autres élus devront se préparer à quitter l'assemblée régionale. François Hollande s'est engagé à faire adopter une loi proscrivant le cumul entre un mandat de parlementaire et un poste dans un exécutif local. Elle n'entrerait en application qu'en 2014. C'est ainsi que Jean-Louis Gagnaire, réélu député, abandonnerait sa vice-présidence au développement économique. "Mais je resterai conseiller régional", indique-t-il. Vice-présidente à l'égalité hommes-femmes, Cécile Cukherman, sénatrice de la Loire, devrait aussi faire un choix. Directeur de campagne de Jean-Jack Queyranne en 2010, Hervé Saulignac pourrait bientôt présider le conseil général de l'Ardèche. Car l'actuel détenteur du titre, Pascal Terrasse, a été réélu député. Avec la loi sur le cumul, ce dernier devrait choisir l'Assemblée Nationale. Et Saulignac lâcherait sa vice-présidence à l'Aménagement des territoires.
Des nouveaux bébés Queyranne ?
Ce sont donc de nouveaux élus qui vont entrer dans l'exécutif. Y aura-t-il une nouvelle génération de bébés Queyranne ? Le président du conseil régional s'est bien gardé de donner des indications. "Queyranne est quelqu'un de très secret, ce n'est pas un élu qui se répand", glisse-t-on dans son cabinet. Dès juillet, un premier mini-remaniement aura lieu, pour remplacer Bernadette Laclais. Deux noms sont évoqués qui connaissent bien le dossier des transports : Guy Palluy (Rhône) et Edouard Simonian (Savoie, photo ci-contre). Si les équilibres départementaux devaient être respectés, c'est ce dernier qui serait promu, un Savoyard en chassant une autre.
Comme l'explique Jean-Louis Gagnaire, ces remaniements obéissent "à des équilibres subtils" : parité hommes/femmes, équilibres départementaux et respect des forces politiques. Plusieurs jeunes élus ont été repérés par le cabinet du président, notamment Otman El-Harti (Loire, à droite) et Guillaume Lissy (Isère, à gauche). Il se dit aussi que Florence Perrin et Marie-Hélène Riamont pourraient à l'avenir se voir confier de nouvelles responsabilités. Tout comme le président du groupe socialiste, Jérôme Safar, qui est toutefois mobilisé pour succéder à Michel Destot à la tête de Grenoble.
Merde il vont perdre le Braillard, grosse perte ou bon débarras? Au fait où est-on le mieux payé pour « rendre service » au peuple ? Cela semble bien être à l’assemblée nationale ! A voir le choix de notre Braillard. !
Je répète un extrait de l'article qui est tellement évocateur des larges compétences du sieur maitre Braillard :L'autre élu sur le départ est Thierry Braillard. L'adjoint aux sports de la ville de Lyon est aussi conseiller spécial aux technologies de l'information et de la communication. Un porte-feuille 'CREUX' .. !Ca ne s'invente pas ! il est habitué à la chose ! le creux sied si bien à celui qui n'est pas crû ! C'est bien pour cela qu'il est cuit !