M. Bret, la Doua fait l'objet de votre première proposition, en quoi est-elle différente ?
Bret : Entre la Doua et Saint-Jean, il y a le périphérique et le canal de Jonage... Je veux bien qu'on joue les architectes en chef, mais notre objectif c'est que la Doua ait les moyens de s'agrandir. Il y a des terrains sur le boulevard Einstein et le terrain d'équitation... (...) M. Chabert veut garder le cheval en ville... Ça me rappelle quand Pradel avait plaidé pour le maintien de l'hippodrome plutôt que le campus... Je trouve que c'est une vision un peu rétro de la ville ! (...) Je pense que Saint-Jean deviendra dans quelques années, mais il faut se donner le temps, un quartier à part entière de l'agglomération. Il est bien situé à côté du canal, et du périphérique. Il y a de la réserve foncière, un potentiel économique... Saint-Jean est un quartier en devenir... On a commencé à y penser. C'est un peu facile de dire que cette ville serait endormie...
Moralès : J'aimerais répondre sinon je vais m'en aller !
Bret : Vous n'allez pas nous faire un départ...
Moralès : Vous êtes de plus en plus volubiles, il y a beaucoup de sauce, mais pas beaucoup de viande ! J'ai été un des premiers à proposer des choses pour le campus en parlant avec les partenaires du campus. Il y a 5 grandes écoles d'ingénieur et une université. Ce sont des gens qui ont une volonté très forte de faire évoluer le campus. Ils ont besoin de foncier pour créer demain des entreprises innovantes. Ce sont des emplois demain ! Où trouver le foncier ? Il suffit de prendre une carte, c'est naturellement Saint-Jean qui se dégage.
Lyon Capitale : Vous partagez la vision de Feyssine Valley de Chabert ?
Moralès : Je la partage d'autant plus que je la défends depuis longtemps. Je suis très content que Jean-Paul Bret parle de Saint-Jean comme d'un quartier d'avenir, mais depuis
7 ans il n'y a pas eu le moindre frémissement ! Il y a 26% de logements sociaux à Villeurbanne, le problème c'est qu'ils sont tous concentrés au même endroit. 78 % à Saint-Jean ! C'est un quartier qui ne marche pas sur le plan commercial, des transports... Ma vocation en tant que maire demain, c'est de mettre une harmonie dans l'urbanisme, de rééquilibrer les quartiers, sur le logement social, naturellement sur les entreprises. Là aussi, c'est du développement durable, quand vous pouvez aller à pied au travail !