Jean-Paul Bret (PS)
Jean-Paul Bret © Tim Douet

Villeurbanne : Bret dézingue son 3e adjoint, après son départ du PS

Roitelet”, “homme déçu”, “habillage politique”, “manque de convictions”, Jean-Paul Bret a rhabillé pour l’hiver son adjoint Didier Vullierme, qui a annoncé ce mercredi qu’il quittait le Parti socialiste.

C'est peu dire que Jean-Paul Bret a eu la dent dure ce jeudi matin à l'encontre de son 3e adjoint, Didier Vullierme qui a annoncé hier son départ du Parti socialiste. S'il s'est d'abord dit “triste”, le maire de Villeurbanne s'est fait de plus en plus caustique au fil de ses réponses à l'encontre de celui qu'il a “biberonné” selon ses termes. 

J'ai assumé mes responsabilités pour lui aux régionales. Je suis peut-être vieille France, mais j'ai un rapport à la fidélité de mes convictions qui n'est pas le même que certains. S’il est là, c’est aussi parce que le PS était ce qu'il était. Bien sûr on peut partir d'un parti politique, mais il ne peut pas s'exonérer de ceux qui l'ont fait roitelet. Cela me choque sur le plan de la fidélité aux convocations. Finalement, peut-être que ses convictions n'étaient pas celle auxquelles je croyais”, a-t-il taclé. 

Hier, dans une lettre adressée hier aux militants, Didier Vullierme a expliqué hier son départ du parti dans lequel il militait depuis 13 ans “sans envisager pour autant d'adhérer à une autre formation”. “Un habillage politique auquel personne n'est dupe” a répondu Jean-Paul Bret. “Il dit que l'on est sectaire avec la majorité nationale et métropolitaine en étant dans l’opposition permanente. C'est un signe de ce qu'il veut faire et d’où il veut aller. La réalité c'est qu'il s'en va, car il est déçu de ne pas être celui qui va être porté par le PS”, a ajouté le maire de Villeurbanne. Qui a conclu ce règlement de compte en règle par une petite leçon de politique : “Un moment donné, les gens qui veulent se présenter doivent mettre les mains dans le cambouis et y aller. On ne peut pas attendre que les autres nous désignent et arrivent avec une chaise à porteurs. Quand on a des engagements, il faut se bagarrer.” Voilà qui est dit. 

Dans sa lettre adressée mercredi, Didier Vuillerme avait critiqué les “vieux réflexes d'opposition systématique à la majorité actuelle tant au plan national qu'au plan métropolitain” de son parti “tout en essayant de recoller les morceaux d'une gauche historique dont il est difficile de suivre la cohérence d'ensemble et le diagnostic partagé sur la société”. “L'espace politique auquel je crois, celui du réformisme assumé n'existe plus au sein du Parti socialiste. L'enfermement dans des positions à la remorque de la gauche de la gauche mène à mon sens à une impasse politique tant localement que nationalement”, avait-il ajouté. 

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