Le maire sortant a annoncé lors d’une conférence de presse mardi 11 juin qu’il ne briguerait pas un quatrième mandat consécutif à la mairie de Villeurbanne, ni à la métropole.
“J’ai pris la décision de ne pas me représenter.” Jean-Paul Bret n’a pas fait durer le suspense devant la vingtaine de journalistes présents à la mairie de Villeurbanne, ce mardi 11 juin. Celui qui est maire de la ville depuis 2001, trois mandats consécutifs, a dit “assumer ce choix longuement réfléchi”. “À la fin de ce dernier mandat, cela fera dix-neuf années que je suis ici et, sans céder au jeu des comparaisons, c’est plus que mes prédécesseurs”, a déclaré le maire de Villeurbanne en souriant.
Pas l’heure du bilan
Si Jean-Paul Bret est rapidement revenu sur ses années à la tête de la ville, notamment ses “trois axes principaux” – la nature dans la ville, l’innovation sociale et l’égalité –, il refuse de faire le bilan de ses mandats pour le moment. “Je ne fais ni mon épitaphe ni mon testament. Je suis maire pendant encore dix mois”, a insisté l’élu.
Maire, certes, mais actif ? “J’entends assumer mes fonctions jusqu’au bout”, répond Jean-Paul Bret. Et le premier magistrat d’ajouter : “Nous avons encore beaucoup de chantiers. Certains qui vont s’achever et d’autres qui nous engagent pour des années encore.” Notamment le budget 2020 et la problématique de l’Asvel. “J’attends que le club se prononce publiquement avant de parler de ce dossier”, a répondu le maire.
“Mon successeur devra rassembler la gauche”
Jean-Paul Bret a précisé ne pas vouloir non plus se présenter à la métropole, même s’il affirme avoir été “beaucoup sollicité”. À savoir s’il a une préférence quant au futur candidat de la gauche villeurbannaise, le maire botte en touche. “Il y a des gens de qualité susceptibles de se lancer”, affirme-t-il. Et de préciser : “Je suis socialiste jusqu’au bout, mais il va falloir trouver quelqu’un capable de rassembler la gauche.”
Celui qui a été maître de conférences en biologie végétale s’est dit “pour” des discussions avec les Verts, même s’il a eu dans le passé de sérieux différends personnels. “La situation aujourd’hui n’est pas la même qu’en 2014 ou qu’en 2008, il y aura nécessité d’avoir un partage des responsabilités entre toutes les forces de gauche.”
Ne pas faire le mandat de trop
Sur le plan personnel, Jean-Paul Bret s’est dit “un peu libéré” après l’annonce de sa non-candidature. Il a pointé du doigt certains maires qui font le “mandat de trop”, notamment Jean-Claude Gaudin à Marseille qui brigue un quatrième mandat, “un peu pathétique”, selon lui. Mais il a pris soin de ne pas faire de comparaison “dans la proximité”, une allusion à peine cachée à Gérard Collomb.
L’élu a affirmé avoir pris cette décision de ne pas se représenter “au début de l’année civile”. Une décision “difficile après quarante ans de vie politique” et une “certaine addiction”. “J’aime ma ville et je resterai villeurbannais après la fin de mon mandat”, a déclaré Jean-Paul Bret, qui suivra de près la suite des événements : “Je serai présent tant que je le pourrai et tant qu’on me le demandera.”