Les Jeunes populaires organisaient vendredi leur conférence de rentrée. Dans une ville où l'opposition est inaudible, ils veulent mobiliser les jeunes. Les thèmes ne sont pas vraiment porteurs, mais ils espèrent se faire entendre.
L'opposition villeurbannaise, combien de divisions ? Plusieurs, mais aucun poids lourd. Il y a bien Henry Chabert, le candidat de la droite en 2008, un homme d'expérience, mais trop Lyonnais pour les Villeurbannais. Il y a aussi Richard Morales, l'électron libre, qui a quitté le MoDem, Baptiste Dumas, le chien fou qui peine à incarner une alternative crédible. Alors la nouvelle génération trépigne. La ville restera-t-elle pour toujours un fief socialiste ?
Les Jeunes populaires organisaient vendredi dernier leur conférence de rentrée, grillant la politesse à leurs aînés qui convoquaient la presse ce lundi. Sous le tryptique, "proximité, efficacité, simplicité". L'occasion de lancer quelques priorités et pistes d'actions. Le choix des thèmes - fouillis - obéit à des considérations étranges, visant davantage à parler aux jeunes qu'à l'ensemble de la population. Rien sur l'opération Gratte-Ciel Nord, les problèmes de stationnement, la sécurité ou la salle multifonctions pour l'Asvel.
Pour favoriser l'imprégnation des valeurs républicaines, les Jeunes populaires suggèrent d'organiser des visites citoyennes pour les scolaires. "Par exemple au commissariat flambant neuf. Il faut à tout prix changer l'image de la police, trop associée au répressif et perçue comme l'ennemi de la jeunesse", explique Tarik Terki, conseiller national des Jeunes Pops. Dans un registre tout aussi consensuel, ils proposent la tenue de conférences thématiques, par exemple sur la nutrition, les rythmes scolaires ou la sécurité routière. L'occasion pour les familles de rencontrer des professionnels.
Ces opposants souhaitent favoriser les échanges entre jeunes, par exemple via un espace de discussion sur Internet. Ils s'en prennent au blog de Jean-Paul Bret qui ne permet pas de laisser des commentaires. "Pourtant Bret défend la démocratie participative", note Tarik Terki. Il relève que la municipalité n'a pas tenu sa promesse d'un conseil municipal réservé aux jeunes. L'éviction récente des élus écologistes de l'exécutif leur fournit un autre angle d'attaque. "C'est une forme de fraude politique, un mensonge électoral, tempêtent-ils. Le programme écolo-socialiste de 2008 va-t-il changer ?". Ce départ pose aussi, selon eux, la question de la politique écologique de la ville. Tarik Terki s'agace du fait que Jean-Paul Bret ait fait une allusion au régime de Vichy le 4 septembre dernier alors que se tenait la commémoration de la libération de la ville. "C'est malvenu de se servir de ce type d'événements comme des fenêtres de tir contre le gouvernement". Enfin les Jeunes populaires souhaitent que soit créée une brigade anti-tag, citant l'exemple de Bordeaux. Pas sûr qu'ils réussissent à faire trembler Jean-Paul Bret avec ça... Et si la meilleure opposition était à présent incarnée par les Verts ?