Villeurbanne : quand la mairie nettoie des tags propres

Le maire a fait nettoyer des “cleantags” exécutés par l’équipe de campagne de Béatrice Vessiller, la candidate écologiste.

Les Villeurbannais ne liront plus Vessiller sur les trottoirs de la ville. L'équipe de campagne de la candidate écologiste avait exécuté sur le sol des cleantags, comme l'ont aussi fait leurs homologues lyonnais. Ils sont réalisés à l'aide d'un nettoyeur haute pression et d'un pochoir pour enlever la pollution résiduelle présente au sol, et faire apparaître à la place un message.

"Les cleantags disparaissent naturellement, au bout de quelques jours, puisque la partie nettoyée est vite recouverte de la pollution ambiante", précise EELV dans un communiqué. Or, "la mairie est intervenue pour les faire disparaître aux Gratte-Ciel (...), le maire de Villeurbanne ne mélange-t-il pas son rôle de maire avec ses intérêts de candidat ?"

"Je souhaiterais que le maire fasse preuve du même zèle pour la propreté de la rue Clément-Michut et l'allée Dupuis que celui qui est mis pour effacer les “clean tags” d'une concurrente politique !" s'est exclamée dans un courriel une habitante, sans doute proche de la candidate écologiste. "Les “clean tags” n’ont rien de propre et sont interdits. C’est pour cette raison et pour que cette pratique ne se développe pas qu’ils ont effectivement été effacés", lui a répondu le cabinet du maire.