Son poulain, Eric Lafond, en a bien besoin, lui qui a vu, en ce début de semaine, sa liste invalidée dans le 8e arrondissement (pour cause de double appartenance d'un de ses colistiers avec la liste FN) et le lâchage d'Anne-Marie Comparini. Mais François Bayrou n'est pas chien. Entre deux avions, il a callé deux heures, de 16h à 18h, pour lui renouveler son soutien. Après l'avion il a remonté à pied la rue de la République, des Cordeliers à l'hôtel de ville. Il s'est ensuite faufilé dans le QG de campagne de la rue du Garet, avec ses fidèles, son cousin candidat à Caluire et son fils étudiant à Lyon. Objectif : faire quelques mises au point devant un parterre de journalistes.
Tout d'abord, concernant le cas du 8e arrondissement, le président du MoDem a expliqué que son équipe lyonnaise avait été victime soit d'une "manœuvre" soit de la folie d'une personne.
S'agissant de son "ami" Michel Mercier, ex-président du MoDem de Lyon, qui ne soutient pas la liste autonome d'Eric Lafond, François Bayrou a affirmé de pas vouloir "manquer à des années d'amitié précieuses". "Le tréfonds de Michel Mercier est d'accord avec moi et je sais bien que rien n'est simple et que l'on vient de décennies où l'UDF était adjacente à l'UMP". Car pour François Bayrou, une liste autonome est la seule voie possible pour le MoDem : "quand vous attestez auprès des électeurs un chemin authentique où l'on arrête de faire perpétuellement la force d'appoint, on ne doit pas l'abandonner au premier tournant. (...) Si ça passe par des moments pas très faciles. Ces moments-là, je les assume. Dans 5 ou 10 ans on aura des élus". Il était 17h45, quand François Bayrou posait pour la photo avec Eric Lafond, devant les yeux admiratifs de la vingtaine de militants MoDem restés à l'extérieur du QG de la rue du Garet.
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