Lors de ses vœux à la presse, ce jeudi, Laurent Wauquiez a tenté de jouer la carte de l’humour et de l’autodérision. Il s’est aussi engagé à se consacrer uniquement à la région en 2017, augurant d’un soutien timide à François Fillon.
Laurent Wauquiez présentait ses vœux à la presse, ce jeudi. Il en a profité pour faire entendre qu'il n'attendait rien à titre personnel de 2017, année d'élection présidentielle. "Mon objectif, pour cette année, est de me consacrer à la région. Avant les élections régionales, on me reprochait de ne jamais être là. Maintenant, on dit qu'on me voit trop. En 2017, je ne veux pas entrer au gouvernement. Et je ne fais rien pour y entrer", a-t-il avancé. Tout en oubliant de rappeler que François Fillon, qu'il ne ménage pas, n'a probablement pas pensé à l'intégrer dans son équipe gouvernementale.
Le président du conseil régional a aussi rappelé qu'en cette période de crise de défiance pour la classe politique, "le changement ne viendra pas du national". Avant de lister les travaux qu'il veut entreprendre : lutte contre le travail détachée, création du campus numérique, luttre contre le chômage, poursuite du plan d'économies.
Autodérision
Pour ces vœux à la presse, Laurent Wauquiez s'est aussi livré à une sorte de remake, mal assumé, d'un classique de la politique américaine : le dîner des correspondants. Lors de cette soirée – Barack Obama a excellé dans cet exercice –, le président américain se livre à une relecture satyrique de sa propre action.
Laurent Wauquiez a donc tenté l'ironie : "Je vais corriger mes travers : je vais arrêter d’être timide, réservé et hésitant. Je vais profiter des soldes pour m'acheter un manteau moins voyant. Je viendrai au festival Lumière avec des cornes de brume. J'allume mon limitateur de vitesse quand je prends ma voiture. Je vais étudier les tweets de Donald Trump qui sont surcotés. Je vais chercher un nouveau santonnier car j'ai compris que vous trouviez ma crèche de Noël trop petite."
Sur un registre plus sérieux, il a ensuite martelé le bilan de sa première année à la tête du conseil régional : "Nous avons remis la région la tête à l'endroit en matière de gestion financière."
On perd là un grand humoriste, à la carrière assurée, dans la catégorie « blagues de droite décomplexée sorties de leur contexte ». Mais c'est à leur sens du sacrifice personnel que nous reconnaissons les grands hommes.
La région la tête allant Droite?
Retourne juste au Puy et fais toi oublier, ça nous suffira !
C'est plutôt 'Braquemard AuBasMot'