Wauquiez présente ses “100 jours pour changer la région”

Les attentats de Paris ont bouleversé le calendrier de la campagne des élections régionales. Mardi, Laurent Wauquiez a, enfin, pu présenter un programme qu’il gardait de côté depuis quelques jours. Fidèle à sa ligne de campagne, il dénonce le bilan financier de Jean-Jack Queyranne et propose de lutter contre l’assistanat. Avec une mesure : payer 75 % du permis de conduire des jeunes en échange d’un travail pour la collectivité.

Attendu au tournant sur cette figure imposée d'une campagne, le candidat de la droite et du centre a d'une certaine manière décidé de l'escamoter. "Je ne voulais pas d'un inventaire à la Prévert, des promesses jamais appliquées qui ne dupent plus personne", explique le secrétaire général du parti Les Républicains. C'est donc le programme d'action de ses 100 jours de président, s'il est élu, et trois pactes qui déborderont sur six mois qu'il a présentés.

Le premier, dans la foulée de ses annonces de samedi matin, portera sur la sécurité, avec des mesures pour les gares, les TER, les lycées et les sites industriels sensibles. Sur l'économie, sa deuxième priorité, Laurent Wauquiez a martelé les propositions déjà dévoilées au compte-gouttes durant la campagne : inciter les entreprises à engager des apprentis en leur facilitant l'accès aux marchés publics de la région ou en allégeant les charges (2 000 euros) pour les TPE qui engageraient un salarié en CDI.

Une aide au permis de conduire pour les jeunes

Les quelques annonces nouvelles ont surtout porté sur le pacte "droits et devoirs" qu'il veut insuffler à la rentrée 2016. Laurent Wauquiez, qui a fait de la lutte contre l'assistanat son cheval de bataille national, prévoit de le décliner régionalement : un chômeur qui abandonne une formation ne s'en verra plus proposer d'autres et perdra les 90 % de réduction dans les TER.

Dans son pacte "droits et devoirs", Laurent Wauquiez prévoit aussi une enveloppe budgétaire pour aider les jeunes à obtenir leur permis de conduire. La région prendrait en charge 75 % du coût en échange d'un engagement bénévole de deux semaines au service de la collectivité.

Pas de hausse des impôts

Plus à l'aise sur l'attaque du bilan financier de Jean-Jack Queyranne, Laurent Wauquiez a présenté, en négatif, sa région irréprochable : baisse des indemnités des élus de 10 %, contrôle du travail des conseillers régionaux, réduction du personnel.

Reprenant l'un de ses thèmes favoris, le chef de file de la droite et du centre s'est aussi engagé à ne pas augmenter les impôts. Une mesure d'autant plus tenable que la région dispose d'une faible autonomie fiscale : 30 à 50 euros par an et par habitant, selon le député-maire du Puy-en-Velay. La région a surtout atteint le niveau maximal qu'elle pouvait fixer. "Les électeurs ont le choix entre Jean-Jack Queyranne, qui n'a jamais voté une baisse d'impôts depuis qu'il est élu, et un élu qui a baissé les impôts dans sa commune", résume Laurent Wauquiez.

300 millions d’euros d’économie

Le candidat de la droite et du centre a aussi annoncé un plan d'économie de 300 millions d'euros. "Les régions fusionnent pour faire des économies. Il ne peut pas y avoir d'autres discours. Les Français ne le comprendraient pas", clame-t-il.

Mais c'est sur les subventions versées aux associations que Les Républicains estiment avoir le plus de marge (104 millions, soit un tiers de leur plan d'économie). Et Laurent Wauquiez de prendre en exemple "les 100 000 euros de subvention pour la démocratie participative au Burkina Faso".

Reprenant aussi l'une de ses marottes de campagne, Laurent Wauquiez a promis une gestion plus rigoureuse, pour tourner la page des "scandales et du gaspillage qui ont caractérisé le mandat". Malgré des sondages récents qui montrent un retour dans la course de Jean-Jack Queyranne, Laurent Wauquiez maintient sa ligne.

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