"La métallurgie et le textile ont été frappés de plein fouet. Externalisation, gains de productivité et concurrence sont les causes majeures.
Comme à chaque fin d’année, les chiffres de la rétrocession des fonds frontaliers genevois versés aux communes de France voisine sont dévoilés (240 millions de francs pour 2012). Ils révèlent que les Rhônalpins actifs dans le canton débordent bien au-delà de la première et seconde couronne. Désormais, certains quittent leur domicile en Isère ou en Savoie et roulent 130 kilomètres, d’autres montent dans un train à la Part-Dieu à Lyon. Un exercice de pendulaire "de fond" imposé par la forte dégradation de la situation de l’emploi dans la région.
Une étude que vient de publier l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) indique que Rhône-Alpes a perdu un quart de ses effectifs industriels entre 1990 et 2010, passant de 513000 à 418000 emplois (–24,3%). Elle demeure cependant la seconde région industrielle de France (qui au total a perdu 1,25 million d’emplois industriels en vingt ans) derrière l’Ile-de-France et loin devant les Pays de la Loire."