"Gérard Collomb travaille dans son bureau à Lyon quand il apprend, le 7 juin, la mort de Pierre Mauroy. Il se souvient : "Je faisais partie des députés qui le soutenaient lors du tournant de la rigueur. Au PS, il y avait déjà ceux qui voulaient une relance dans la relance. Rien n'a changé !" Trente ans après, le sénateur-maire socialiste de Lyon n'a pas non plus beaucoup varié. Il prône toujours une ligne "sociale-réformiste", la seule qui vaille à ses yeux. Le 18 juin, il lancera une sorte d'appel pour secouer la France. À son initiative, une dizaine d'économistes de haut vol (Philippe Aghion, Gilbert Cette...) débattront au Sénat avec un petit cercle de parlementaires des solutions pour redresser le pays, avant d'autres rencontres. "Je veux donner les bases théoriques à mes collègues en mal de repères", dit le maire de Lyon. Il y a fort à parier que tout le monde, au PS, n'appréciera pas sa potion."