"On pensait Michel Platini guéri, ou du moins contraint politiquement par sa fonction à ne plus verser, comme souvent par le passé, dans une étonnante légèreté à l'égard de la question du dopage dans le football. Adepte des bons mots et des pirouettes, l'ancien numéro 10 des Bleus avait souvent formulé son opinion sur le sujet en prenant très à la légère. Une posture difficile à assumer pour le président de l'UEFA, censé assurer au moins l'illusion que la confédération européenne assume ses responsabilités en la matière. "Les choses sont très bien faites à l'UEFA", disait-il lors de la campagne pour sa première élection, prenant ainsi le soin de préciser qu'il n'allait rien bouleverser de ce côté-là. Et en effet, on ne peut pas dire que l'institution de Nyon a déclaré la guerre au dopage depuis quatre ans. D'ailleurs, son patron estime manifestement qu'une telle guerre n'a pas lieu d'être."