L’Olympique lyonnais, le plus grand club français de la dernière décennie, le seul coté en Bourse, doit réduire son train de vie pour éviter la sortie de route. Fini les dépenses excessives sur le marché des transferts (110 millions d’euros en deux ans) et les salaires moelleux (111 M€ de masse salariale au 30 juin 2010). Pour la deuxième année de suite, l’OL devrait annoncer des pertes. Elles avoisineraient les 50 millions d’euros, mais seront réduites par la vente de joueurs avant la clôture des comptes, le 30 juin.
Longtemps érigé en exemple pour son modèle économique, Lyon a péché par les maux qui font vaciller le système. Coincé entre une stratégie offensive et le retard pris par la construction de son grand stade. La ligne de crédit de 57millions d’euros sur trois ans, annoncée début mai, a été perçue par les acteurs du milieu comme une sécurisation de son endettement. La levée de fonds (24 millions d’euros) sous forme d’obligations convertibles, fin 2010, a laissé plus perplexe. "Cette décision reflète un manque total de visibilité, estime-t-on chez la Financière Arbevel, qui a revendu ses actions OL à la suite de cette opération. Il n’y a aucun souci de solvabilité à court terme, mais il y a vraie une zone d’ombre sur le financement du stade." Son coût se chiffre à 450 millions d’euros…