"Angela Giordano, éducatrice à la prison de Turin, a été licenciée pour 'motifs de sécurité'. Son employeur lui reproche des liens avec la 'mouvance anarco-insurrectionnelle', en s’appuyant sur son profil Facebook. La jeune-femme estime qu’elle paye son militantisme 'No Tav' contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Avant le 24 décembre, elle déposera un recours devant le tribunal administratif.
"Le 17 septembre dernier, l’agent d’accueil de la prison Lorusso e Cutugno lui refuse l’accès, son autorisation ayant été suspendue par la direction pour 'motifs de sécurité'. L’éducatrice travaille depuis trois ans dans les locaux de la prison, mais son contrat est à 'partita Iva', (un équivalent de travailleur indépendant), avec l’association Morgana qui a une convention avec la prison. Pas de CDI, pas de préavis. Angela Giordano se retrouve du jour au lendemain sans emploi et sans plus d’explication.
Le 30 septembre, moins de dix jours après les réquisitions du Tribunal de Turin contre l’écrivain Erri de Luca -finalement relaxé le 19 octobre– pour avoir appelé à 'saboter' le chantier, pour Angela Giordano la sentence tombe. Suspension définitive. Or les raisons invoquées sont sensiblement similaires : un soutien affiché au mouvement No Tav."