Au lendemain de l'interpellation du chef adjoint de la PJ de Lyon, le commissaire divisionnaire Michel Neyret, trois "calibres" de la PJ ont été placés en garde à vue dans le cadre des investigations menées par les redoutés "bœufs carottes" de l'Inspection générale des services (IGS, "police des polices") et la brigade des stupéfiants de Paris.
A l'hôtel de police de la rue Marius-Berliet, l'ambiance était sinistre. Les chefs de police se retranchaient dans leurs bureaux. Les anciens de "la boîte" appelaient sans cesse pour venir aux nouvelles et tenter de comprendre. Dehors, quelques OPJ partaient en intervention le visage fermé. "On en dit le moins possible sachant que chacun peut désormais être écouté par ses propres collègues", maugréait un vieil officier tandis que des caméras de télévision s'installaient sur le trottoir d'en face pour le journal du soir. Les policiers lyonnais se sentent humiliés. L'ancien procureur général de la ville, Jean-Olivier Viout, a dit sa "stupéfaction" et son "infinie déception si les faits étaient avérés". Et pourtant, entre Saône et Rhône, certains voulaient encore croire que Michel Neyret et ses collègues sauveraient leur peau.