La pyramide des âges impacte l’Établissement français du sang : l’afflux de nouveaux donneurs n’est pas suffisant pour remplacer les donneurs les plus fidèles, nombreux à atteindre la limite d’âge de 70 ans.
Le vieillissement de la population pèse sur les dons de sang. En 2018, en Auvergne-Rhône-Alpes, 239 000 personnes ont donné de leur sang pour aider les malades. Une bonne nouvelle pour l'EFS dans la région, qui souligne que 39 500 personnes – 16,5 % des donneurs – réalisaient le premier don de sang de leur vie. Malheureusement, les nouveaux dons ne suffisent pas. En se basant sur le fichier des donneurs de sang, l'EFS s'inquiète de l'impact de la pyramide des âges. “Le nombre de nouveaux donneurs ne permet pas de combler celui des donneurs atteints par la limite d'âge (70 ans). Ces derniers étant plus fidèles au don que les nouveaux donneurs, il faut donc recruter deux nouveaux donneurs [pour un donneur atteint par la limite d'âge] pour obtenir le nombre équivalent de dons sur une année”, écrit l'EFS dans un communiqué. La période d'arrivée des épidémies de grippe et de gastro-entérite n'aide pas non plus. Depuis plusieurs semaines, la fréquentation des collectes de sang a baissé de 20 %. Une baisse “significative” qui pousse l'EFS à inviter les donneurs à se mobiliser et à “venir accompagnés d'un proche non donneur”, dans l'espoir de permettre aux malades d'obtenir les transfusions dont ils ont besoin. Chaque année, les donneurs de sang représentent l'avenir d'un million de patients.