Difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, nuits trop courtes... Le sommeil des enfants et des adolescents n’est satisfaisant ni en qualité ni en quantité. Pour y remédier dès le plus jeune âge, un programme d’éducation au sommeil a été testé dans cinq écoles primaires du Rhône. Entretien avec la neuropsychologue Stéphanie Mazza*, co-initiatrice du projet.
Lyon Capitale : Quel constat pouvez-vous faire sur le sommeil des enfants et des adolescents à l’heure actuelle ? Stéphanie Mazza : Depuis plusieurs années, on note une réduction du temps de sommeil chez les enfants et encore plus chez les adolescents, liée notamment à un manque de régularité sur l’ensemble de la semaine. Le week-end, les jeunes se couchent plus tard, font la grasse matinée, avec pour conséquence de grosses difficultés pour s’endormir le dimanche soir, se lever le lundi matin et reprendre le rythme de la semaine. Sans compter qu’avec les transformations physiologiques liées à la puberté l’heure d’endormissement des adolescents se décale naturellement, vers 23 heures, voire bien au-delà. Par ailleurs, on remarque une altération de la qualité du sommeil chez les jeunes, qui pour certains dorment avec leur portable allumé… Il faut dire aussi qu’il y a une réelle perte de considération du sommeil, qui s’apparente pour certains à une perte de temps. On sait que bien dormir est primordial. En quoi cela a-t-il une influence sur les performances scolaires ?Il vous reste 85 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.