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Képénékian : “Lyon est clairement un hub international sur la santé”

LE GRAND ENTRETIEN - Entretien avec le docteur Georges Képénékian, premier adjoint au maire de Lyon et cheville ouvrière de la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui se tiendra à Lyon les 9 et 10 octobre prochains.

La sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme se tiendra à Lyon les 9 et 10 octobre prochains. Une première en France pour le pays qui a participé à la création de ce Fonds onusien et est le deuxième contributeur derrière les États-Unis avec plus de 4,2 milliards de dons depuis 2002. La conférence a pour objectif de lever 14 milliards de dollars avec, en ligne de mire, l’élimination des épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme à l’horizon 2030. D’ici 2023, cette somme permettrait, selon le Fonds, de sauver 16 millions de vies, de réduire de 52 % les taux de mortalité liés aux trois maladies et d’éviter 234 millions d’infections ou de cas au regard des taux de 2017. Sont attendus à Lyon, le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, plusieurs chefs d’État, dont Emmanuel Macron, des donateurs privés, des connus comme Bono, le chanteur du groupe U2, des prix Nobel de médecine, etc. Pour Lyon, repérée sur les radars mondiaux pour son histoire et son écosystème médical, l’enjeu est de taille, l’OMS ayant choisi Gerland pour implanter, d’ici deux ans, son académie internationale, "l’ambition du grand territoire lyonnais (étant) de faire de Lyon un hub mondial sur la santé", explique Georges Képénékian, premier adjoint à la ville de Lyon, vice-président de la Métropole. Lyon Capitale : Le centre international de formation de l’OMS devrait ouvrir ses portes à Lyon d’ici 2020 ou 2021. Comment avez-vous réussi ce coup ? Georges Képénékian : Il faut préciser que ce n’est pas la Ville seule qui a réussi à faire venir cette académie, mais c’est un travail collectif avec la Métropole, la Région, l’État et trois ministères mobilisés (Santé, Affaires étrangères, Enseignement supérieur). Ce travail a été réalisé suite à l’action décisive engagée par le président de la République qui a proposé au directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) cette implantation à Lyon. Alain Mérieux fut aussi l’un des acteurs importants dans cette initiative. En fin d’année dernière, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a rencontré à Lyon la ministre française de la Santé Agnès Buzyn, à l’occasion d’une réunion de haut niveau de l’OMS sur la préparation aux urgences sanitaires. En janvier 2019 il a alors été convenu entre le président de la République et le directeur général de l’OMS de faire émerger un pôle de santé mondial en France, à Lyon. Ce qui a été confirmé par une lettre d’intention signée entre la France et l’OMS en juin dernier à Genève.

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