Anne Grosperrin est vice-présidente à la Métropole de Lyon (EELV) chargée du cyle de l'eau. Elle était sur le plateau de l'émission 6 min Chrono.
Anne Grosperrin est vice-présidente à la Métropole de Lyon (EELV) chargée du cyle de l’eau. Elle était sur le plateau de l’émission 6 min Chrono.
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“Même les plus petits peuvent boire l’eau du robinet sans crainte”

Anne Grosperrin (EÉLV) est la présidente de la régie publique Eau du Grand Lyon et vice-présidente chargée de l’eau à la Métropole de Lyon.

Lyon Capitale : Pour commencer, pouvez-vous nous confirmer que l’eau du robinet à Lyon est potable et sans danger, notamment pour les enfants et les nourrissons ?

Anne Grosperrin : Je tiens à rassurer l’ensemble des Grand-Lyonnais : l’eau du robinet de notre métropole – hormis les communes de Givors, Grigny et Solaize qui sont alimentées différemment – est parfaitement conforme aux normes sanitaires. Elle provient du champ captant de Crépieux-Charmy, le plus grand d’Europe, situé dans une zone Natura 2000 de la nappe alluviale du Rhône. Cette eau, naturellement filtrée par les sédiments, ne subit qu’un traitement minimal – une infime quantité de chlore, dosée précisément pour prévenir toute prolifération bactérienne dans les canalisations. Ainsi, même les plus petits peuvent en boire sans crainte.

Avez-vous retrouvé du TFA dans l’eau lyonnaise ?

Nous mesurons le TFA depuis quelques mois seulement. Il n’est pas intégré au contrôle sanitaire. Nos analyses récentes montrent effectivement des concentrations situées entre 650 et 1 000 ng/L dans le réseau principal lyonnais, avec une moyenne d’environ 800 ng/L. Ces valeurs, bien qu’elles indiquent la présence du TFA, restent modérées comparées à d’autres territoires en France. De nombreuses villes et métropoles françaises [comme Nantes ou Rennes, NdlR] atteignent les 2 600-2 800 ng/L. Le niveau le plus important a été relevé à Salindres dans le Gard, où ils sont à 13 000 ng/L. Le TFA semble être présent partout, que ce soit dans les eaux minérales ou dans l’ensemble des ressources en France, puisque 95 % des ressources sont impactées par cette molécule.

Dans ce contexte, y a-t-il des raisons d’être inquiet dans la métropole ?

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