Le champ captant de Crépieux-Charmy où s’effectuent des prélèvements de l’eau potable © Thierry Fournier / Métropole de Lyon
Le champ captant de Crépieux-Charmy où s’effectuent des prélèvements de l’eau potable © Thierry Fournier / Métropole de Lyon
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Qualité de l’eau potable à Lyon : les coulisses de la surveillance

Malgré sa stabilité et sa “minéralité” naturelle, sans aucun autre traitement qu’une goutte de chlore tous les 1 000 litres afin d’éviter les bactéries dans les canalisations, l’eau du robinet est scrutée en permanence, tant par les services de l’État que par la régie publique.

L’eau du robinet des Lyonnais est soumise à plus de 200 000 analyses annuellement, sur la base de 12 000 prélèvements faits sur l’eau. C’est donc cela ce que signifie être “le produit de consommation le plus contrôlé”. Légalement, c’est à l’agence régionale de santé qu’il revient d’organiser le contrôle sanitaire et donc de valider sa conformité. Mais la régie publique est aussi tenue de suivre la qualité de l’eau qu’elle distribue.

Pour ce qui est du contrôle de routine, “on fait des prélèvements directement sur le champ captant, notamment de Crépieux-Charmy, ainsi qu’au niveau de l’usine de Croix-Luizet, juste après la partie production, décrit Vincent Dron, responsable de la qualité de l’eau chez Eau du Grand Lyon. “On en fait aussi dans les réservoirs et les canalisations pour être certains qu’il n’y a pas de variation. Enfin cela peut aller jusqu’au robinet. Nous allons dans les mairies, les écoles, les crèches, les hôpitaux… Et puis nous venons aussi lorsqu’il y a des réclamations d’usagers qui nous signalent une anomalie.” Son équipe de dix agents, armés de flacons, effectue ainsi environ 170 prélèvements par semaine, avec une moyenne d’un deuxième contrôle par semaine. “On parle de problématique sanitaire seulement si ce second contrôle est non conforme. Ça n’est pas arrivé depuis 2022. En fait, il peut y avoir des biais du fait que, quand on est chez l’usager, nous ne sommes pas en zone stérile.

Du côté des services de l’État, on explique qu’“un laboratoire agréé réalise les prélèvements et les analyses, en fonction du programme défini. Pour la Métropole de Lyon, c’est le laboratoire Carso”. Le contrôle de routine comprend une vingtaine de paramètres, très largement bactériologiques et physicochimiques. Les dernières données indiquent un rythme de plus de 2 100 prélèvements par an.

Plusieurs rythmes de contrôle

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