En France, dès le 1er janvier 2026, la loi imposera que la somme des concentrations de vingt PFAS spécifiques – ciblés par l’Union européenne – ne dépasse pas les 100 ng/L. Une réglementation censée protéger les consommateurs qui ne satisfait pas les associations environnementales.
Cet article fait partie d’un dossier complet sur la qualité de l’eau du robinet à Lyon mais aussi de l’eau en bouteille, depuis la découverte de quantités inquiétantes de pollutions aux perfluorés (PFAS, TFA…) :
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“C’est simplement le niveau de détection qu’atteignaient les méthodes d’analyse il y a plusieurs décennies. Cette norme, avant même d’être appliquée, est déjà complètement obsolète”, avance l’ONG Générations Futures. “En plus de ne pas prendre en compte le TFA parmi les vingt PFAS du panel, cette norme ne repose sur rien de scientifique. On a l’impression qu’elle est faite pour n’avoir aucune eau du robinet non conforme, et d’enterrer sous le tapis les problèmes”, abonde Fabrice Pouliquen d’UFC-Que Choisir qui montre en exemple la politique plus intransigeante d’autres États. “Le Danemark, par exemple, a pris quatre PFAS, dont on sait qu’ils sont particulièrement problématiques, et a mis un seuil beaucoup plus strict de 2 ng/L sur la somme de ces quatre molécules.” Pareillement aux États-Unis, la règle se fixe seulement sur deux PFAS en les plafonnant à 4 ng/L.
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