Lucie Boël fait partie des 12 candidats de la finale locale Université de Lyon du concours international Ma thèse en 180 secondes mardi 21 mars 2023.
"Ma Thèse en 180 secondes" propose aux doctorants de présenter, devant un jury et un auditoire profane et diversifié, leur sujet de recherche en termes simples. Douze doctorantes et doctorants du site Lyon Saint-Étienne exposeront, en 3 minutes, de manière claire, concise et néanmoins convaincante, leur projet de recherche.
Un jury composé de chercheurs, journalistes et représentants du monde socio-économique décernera trois prix. Vous aurez également la possibilité de décerner le prix du public en assistant à la finale !
Le 1er prix du jury et le prix du public seront les deux lauréats Université de Lyon qui accéderont à l'étape nationale du concours.
Lyon Capitale est le partenaire média de cet événement scientifique.
- Nom/Prénom : Lucie Boël
- Établissement : Université Jean Moulin Lyon 3
- Thématique de votre sujet de thèse : philosophie des sciences
- Intitulé de votre sujet de thèse : "Heuristique de l’ignorance en sciences : comment les ignorances structurent la pratique scientifique"
- Votre parcours en 5 dates :
- 2017 : organisation de mon premier événement scientifique destiné au grand public
- 2019 : Licence de Philosophie
- 2020 : échange universitaire à la Louisiana State University (Baton Rouge, USA) et Maîtrise de Philosophie
- 2021 : Master de Logique, Histoire et Philosophie des Sciences et des Techniques
- 2022 : début de mon doctorat
- L’objet de votre thèse en 3 lignes :
Ma thèse part d’un constat simple : si on fait de la recherche, c’est parce qu’on ne sait pas. Mon travail consiste à étudier la manière dont l’ignorance (l’absence ou le manque de savoir) influence le processus de la recherche scientifique, notamment en sciences biologiques.
- Pourquoi avoir choisi ce thème ? :
Dès le Master 1 j’ai travaillé sur la relation entre savoir et ignorance en sciences, ainsi que sur leurs conséquences sociales respectives. Mon mémoire de Master 2 a été l’occasion pour moi de faire un panorama des études de l’ignorance en sciences, et de prendre conscience d’une lacune dans la littérature : avant d’être socialement construite ou dommageable, l’ignorance est nécessaire, naturelle et neutre. Elle constitue le cœur même de la recherche.
- Pourquoi souhaitiez-vous participer au concours “Ma thèse en 180 secondes” ? :
J’ai un intérêt particulier pour la vulgarisation et la communication scientifiques. Participer à MT180 me permet de présenter — et de représenter — ma discipline qui se tient souvent à l’écart des événements scientifiques destinés au grand public. En ayant pour objet la science elle-même, ma thèse vise aussi à renverser les aprioris du public en montrant que dans la recherche, ce qui est central, ce n’est pas la connaissance mais l’ignorance.
- Comment appréhendez-vous cette finale ? :
Avec enthousiasme et fierté !