En Savoie, la vallée des Belleville vous dévoile ses paysages sauvages et ses sommets à couper le souffle. Partez sur les traces des fiers bouquetins, sillonnez les crêtes alpines à vélo ou offrez-vous une pause bien-être au cœur des cimes.
La vallée des Belleville rassemble trois territoires uniques et contrastés à environ 3 heures de Lyon, en voiture ou en train.
En bas, à 1 450 mètres d’altitude, le charmant village de Saint-Martin-de-Belleville et ses fermes traditionnelles de pierre et de bois. Un peu plus haut, Les Menuires, une station de sports d’hiver baignée de soleil perchée à 1 800 mètres d’altitude.
Encore au-dessus, Val-Thorens est le plus haut village d’Europe avec ses 2 300 mètres d’altitude. En toile de fond, les aiguilles de Péclet veillent sur la vallée du haut de leurs 3 200 mètres.
Un territoire aux paysages à couper le souffle, riche de plusieurs espèces emblématiques. Chaussures de rando aux pieds, vous pourrez par exemple partir à la rencontre des farouches bouquetins, apercevoir la blancheur immaculée d’un lagopède ou un timide tétras-lyre. Levez les yeux : le majestueux aigle royal qui tournoie au-dessus de votre tête vous surveille depuis un moment…
Randonnées dans le sanctuaire des bouquetins
Que diriez-vous d’en prendre plein les yeux pendant deux jours ? D’arpenter des paysages sauvages et préservés, avec pour seul bruit le crissement de vos chaussures sur les sentiers et pour seule compagnie la présence écrasante des glaciers.
Pour commencer, grimpez jusqu’au refuge du lac du Lou (2 035 mètres), accessible en une heure de marche environ depuis Les Menuires. Si possible, n’hésitez pas à profiter d’une nuit sur place pour apprécier un inoubliable coucher de soleil.
Ensuite, direction le Collet Blanc (2 660 mètres), porte d’entrée de la sauvage vallée des Encombres, où les troupeaux, bouquetins et aigles règnent en maîtres. Le sentier continue en douceur jusqu’au hameau de Gittamelon (1 670 mètres) où vous attend un nouveau refuge.
La deuxième étape passe par le hameau de Bourtacombe, puis grimpe raidement dans le vallon de Varlossière, jusqu’au col du Châtelard (2 382 mètres). De là, redescendez sur la commune de Saint-Jean-de-Belleville en profitant d’un panorama majestueux sur les aiguilles de la Moendaz et le Grand Coin.
Grand Tour de la Vanoise
Ces deux jours hors du temps sont passés trop vite ? Pour aller plus loin, cet itinéraire fait partie du Grand Tour de la Vanoise, réalisable en quatorze jours – six jours pour le très connu Tour des Glaciers uniquement.
Sur le sentier, peut-être apercevrez-vous quelques bouquetins, emblématiques des Menuires. Cet animal reconnaissable à ses longues cornes striées, recourbées vers l’arrière, se laisse parfois approcher.
Attention à ne pas le confondre avec son collègue alpin, le chamois, plus fin et plus craintif.
Le bureau des guides de la vallée des Belleville vous propose de partir à la rencontre des bouquetins, au cœur de la vallée des Encombres.
Tôt le matin, enfilez vos chaussures, attrapez un casse-croûte, de l’eau, des jumelles et partez pour une randonnée hors des sentiers battus, sur les traces de ces animaux fascinants.
Attention, le bouquetin est réputé pour son agilité et sa robustesse. Il vous faudra grimper environ 1 000 mètres de dénivelée au moins pour espérer en apercevoir quelques-uns.
Environ deux cents bouquetins ont élu domicile dans la vallée des Encombres. Chaque matin, le panorama est grandiose depuis le sommet du Grand Perron des Encombres (2 824 mètres) ou de la Cime Noire (2 626 mètres).
60 bougies pour le parc de la Vanoise
C’est notamment la protection du bouquetin qui a motivé la création du parc national de la Vanoise, qui fête ses 60 ans cette année.
À l’époque, l’espèce est en voie de disparition. Depuis, la population est passée de 60 à 11 000 bouquetins sur le territoire national, dont 1 800 en Vanoise.
Créé en 1963, ce parc national s’étend entre les hautes vallées de la Maurienne et de la Tarentaise et garde jalousement plusieurs sommets de plus de 3 000 mètres d’altitude dont la fameuse Grande Casse (3 855 mètres).
Un territoire au patrimoine naturel (faunistique, floristique, mais aussi géologique) particulièrement précieux, grandement fragilisé par le changement climatique.
Biodiversité
En 2016, la commune des Belleville, qui comprend Saint-Martin-de-Belleville, Les Menuires et Val-Thorens, s’est engagée aux côtés du parc pour mener des actions de protection de l’environnement et de la biodiversité.
Citons par exemple la protection de 1 400 espèces végétales et de 65 espèces animales, le soutien à l’agriculture et au pastoralisme, l’entretien de plus de 400 kilomètres de sentiers ou encore la surveillance des glaciers.
Dans les Belleville, huit tétras-lyres ont été capturés et équipés de capteurs GPS ainsi que quatre lagopèdes et un jeune aigle des Encombres.
Petite reine des Belleville
La vallée des Belleville est aussi une terre de cyclistes ! Trente itinéraires de VTT vous y attendent, soit près de 260 kilomètres de sentiers à dévaler !
Pour les rideurs chevronnés, une nouvelle piste rouge a été inaugurée sur le Bike Park des Menuires, au sommet de la remontée Saint-Martin Express.
Là-haut, envolez-vous pour un kilomètre de descente ébouriffante toute en bosses.
Frissons
Toujours aux Menuires, dans le quartier Preyerand, une pumptrack vous offrira quelques frissons avec une série de bosses et de virages en circuit fermé. Un terrain de jeu de 2 000 m² accessible aux skateboards, vélos, rollers ou trottinettes, avec trois niveaux de difficultés.
Pour les débutants, La Croisette accueillera cet été un espace dédié à la découverte et l’initiation au VTT. Quatre parcours de difficultés variables sont à disposition, et même une aire pour draisiennes comprenant un parcours d’obstacles pour les plus jeunes, à partir de 18 mois.
L’endroit idéal pour apprivoiser son bolide et se familiariser avec quelques bosses, virages et petits sauts avant de se mesurer aux sentiers de montagne !
Le VTT n’a plus de secret pour vous ?
Connaissez-vous le parcours des 3 Vallées ? Initié en 2019, ce périple a pour objectif de sillonner, comme son nom l’indique, trois vallées de montagne, sans mettre pied à terre.
Si quelques portions de route subsistent, il est déjà possible de se faire plaisir sur une belle voie cyclable goudronnée de 34 kilomètres, à l’écart des sentiers pédestres.
Plusieurs étapes sont possibles, selon vos envies, votre niveau et votre condition physique. Le col de la Loze, par exemple, à 2 340 mètres d’altitude, depuis Courchevel (1 850 mètres), est à réserver aux cyclistes aguerris.
Au Mottaret, en revanche, il est recommandé d’utiliser les remontées mécaniques pour accéder au sommet de Tougnète (2 437 mètres). La redescente sur Les Menuires se fait ensuite en douceur. Les sportifs accomplis choisiront d’y aller avec leur VTT habituel tandis que les familles pourront opter pour un VTT à assistance électrique.
Plus d’informations sur lesmenuires.com/fr/vtt-vttae
Bien-être au sommet
Après avoir arpenté la montagne en long, en large et en travers, vous avez bien mérité de faire une pause ! Direction Val-Thorens pour buller dans Le Board, un nouveau centre sportif inauguré cet été. Là-bas, vous attendent une piscine, un espace aqualudique, des activités multisports, du fitness…
L’endroit idéal pour s’amuser en cas de mauvais temps, pour les grands et les petits. Le Board renferme aussi le plus grand Fun Park de France !
Avec ses espaces motricité adaptés aux tout-petits, ses parcours sécurisés pour les 3-5 ans, ses vastes jeux pour les 6-11 ans et ses trampolines, c’est LE paradis des enfants !
Et Val-Thorens a aussi pensé à votre bien-être. Pendant que les petits s’en donnent à cœur joie, les bassins de balnéothérapie, les saunas et le hammam du spa Wellness vous accueilleront pour quelques heures de cocooning.
Marre des odeurs de renfermé et des murs tristes de votre salle de sport habituelle ? Découvrez le yoga d’altitude !
Pour ce faire, rendez-vous sur la terrasse du Hameau du Kashmir, à Val-Thorens. Le spot parfait pour expérimenter au mieux les bienfaits physiques et psychologiques du yoga, à 2 300 mètres d’altitude, avec une vue imprenable sur les sommets environnants.
Glaces à la ferme
Pour atterrir en douceur, ne manquez pas les glaces des Alpes ! Sur le marché de Saint-Martin-de-Belleville, vous avez peut-être croisé Chloé Lamberti et ses délicieuses glaces aux parfums naturels.
Son secret ? La qualité du lait utilisé : celui de ses propres vaches, élevées dans un environnement de choix. À déguster au marché, tous les jeudis de juillet et août, ou directement dans sa ferme de Saint-Jean-de-Belleville.
Vous êtes plutôt brebis ? Pas de problème : direction la ferme de Serge et Susan Jay, qui vous proposeront cet été une gamme de glaces artisanales, 100 % lait de brebis.
Ferme la Trantsa, le Châtelard - 06 64 25 38 58
Où se loger ?
• Le Hameau du Kashmir**** - Grande-Rue, Val Thorens - 04 79 10 49 15
• Hôtel Higalik**** - La Croisette, Les Menuires - 06 48 52 66 39
• Refuge du Nant Brun - 06 64 76 94 07
Où se restaurer ?
• Chez Pépé Nicolas - D117, Val-Thorens - 06 09 45 28 35
• Refuge du lac du Lou - 07 70 22 86 79
• La Bouitte*** - Hameau de Saint-Marcel, Saint-Martin-de-Belleville - 04 79 08 96 77
À ne pas manquer
• 2 juillet : Course de caisses à savon à Saint-Martin-de-Belleville
• 7 juillet : L’Ultra Cycling Tour de la Vanoise à Val-Thorens
• 9 juillet : La Cyclo des Belleville au départ de Moûtiers
• Du 12 au 14 juillet : le Tour de Tarentaise au départ des Menuires
• 14 juillet : Course de caisses à savon aux Menuires
• 15 et 16 juillet : Fête de la bière artisanale à Saint-Martin-de-Belleville
• 22 et 23 juillet : Enduro des Belleville
• Du 4 au 6 août : 8e édition des Val Tho Summit Games (trail), à Val-Thorens
• 13 août : Course de caisses à savon à Val-Thorens
• 15 août : Fête du 15 août à Saint-Martin-de-Belleville
• Du 18 au 20 août : Coupe de France de VTT aux Menuires
• 9 et 10 septembre : Championnats de France de pêche à la truite en rivière, au plan d’eau des Bruyères
Comment s’y rendre ?
• En voiture : 200 kilomètres depuis Lyon (3 heures de route par l’autoroute)
• En train : 3 heures de TER ou TGV jusqu’à Moûtiers, puis, depuis la gare TGV, des navettes permettent de rejoindre la vallée des Belleville