Les scooters et motos trop bruyants sont pointés du doigt pour leurs nuisances sonores en ville. (Photo by Roland Macri / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

À Lyon, ces riverains excédés par des deux-roues trop bruyants exhortent la Métropole à agir

Les participants de la concertation sur le bruit dans la Métropole de Lyon tancent les nuisances infligées par certains scooters et certaines motos au quotidien.

Haro sur les scooters et motos à Lyon. Les normes sonores européennes toujours plus strictes imposées aux constructeurs, et la mise en oeuvre d'un contrôle technique des deux-roues à l'intérêt tout relatif ne suffisent visiblement pas à réduire les nuisances sonores engendrées par ces véhicules.

Du 6 janvier au 7 mars, la Métropole de Lyon a invité ses habitants à donner leur avis sur le bruit en ville, dans le cadre du renouvellement du Plan de prévention du bruit dans l'environnement pour la période 2025-2029.

"Un bruit assourdissant qui parfois fend l’air à des centaines de mètres à la ronde"

239 contributions ont ainsi été déposées et 1 050 votes réalisés par 337 participants. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les conducteurs de deux-roues ont du souci à se faire. Parmi les cinq avis les plus plébiscités, trois concernent leurs nuisances.

La carte du bruit routier dans la Métropole de Lyon.

La première pointe notamment du doigt les motos américaines Harley Davidson, ou encore les scooters 50cc débridés. L'auteur de l'avis demande ainsi la mise en oeuvre de contrôles sonores, comme cela est par exemple réalisé à Paris. "Impossible de vivre fenêtres ouvertes, et même vitres fermées, les scooters, 2 roues et grosse cylindrées nous réveillent en pleine nuit, et nous pourrissent la vie", écrit Régis Stephant, dont l'avis a recueilli 16 votes.

Des contrôles sonores comme à Paris ?

Lui s'interroge sur la possibilité d'interdire les véhicules "ayant des émissions sonores plus élevées qu'un certain seuil". "Il ne s'agit pas juste d’un simple ronronnement de moteur, mais d’un vacarme tonitruant, un bruit assourdissant qui parfois fend l’air à des centaines de mètres à la ronde. On a quelques fois l’impression qu’un avion de chasse décolle en pleine rue", abonde Fabien.

Il appelle également à multiplier les contrôles et à appliquer des amendes plus lourdes, et immobiliser les véhicules en infraction. À noter que lors d'un contrôle, une moto dont le pot d'échappement a été remplacé par un modèle non-homologué sera immobilisée. En revanche, les motards retirant la chicane du silencieux de leur dispositif d'échappement sont souvent sanctionnés d'une simple amende mais peuvent repartir, à condition d'être en mesure de remettre la chicane immédiatement.

Lire aussi : À Bron, le radar anti-bruit devrait verbaliser d'ici l'été 2025

Fabien appelle par ailleurs à "tester et généraliser des radars sonores capables de détecter les véhicules trop bruyants et de sanctionner automatiquement les conducteurs qui dépassent le seuil autorisé". Un dispositif de ce type a été installé à Bron en 2022 et devrait verbaliser à partir du second semestre 2025. Les véhicule dépassant le seuil de 84 dB seront sanctionnés d'une amende de 135 €.

Hormis les deux-roues, les contributeurs évoquent également le bruit du trafic routier en général, l'aviation ou encore le ramassage des ordures ménagères à 5 h du matin. La Métropole de Lyon indique que 15 % de ses habitants sont affectés par le bruit routier, et qu'elle agit d'ores et déjà sur la diminution du trafic routier et la réduction de la vitesse notamment. Pour rappel, une baisse de 12% de la circulation sur la Métropole et 22% dans l’hypercentre a été constatée depuis 2019.

Lire aussi : À Lyon, le trafic automobile a diminué de 22 % depuis 2019 selon la Métropole

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