Renforcée par l'arrivée du fantasque ailier américain Matt Walsh, l'ASVEL rencontre ce soir un leader nancéen qui a perdu son arrière Ralph Mims. Une absence qui peut aider l'ASVEL à remporter sa première victoire de la saison. Mais les Couguars nancéens sont féroces et la pression sera forte.
Nancy leader surprise
Des Couguars affamés mais diminués :
S'il convient de ne pas se réjouir du malheur des autres, l'ASVEL peut entrevoir un espoir dans la blessure de l'arrière nancéen Ralph Mims, pas pour rien dans le début de saison du SLUC et out pour l'exercice 2010-10. Problème : avec John Linehan, Tremmel Darden ou le rebondeur fou Akin Akingbala, Nancy a encore du répondant sur le plan individuel comme sur sur le plan collectif. Car jusqu'à présent la machine lorraine, leader de Pro A, a tourné comme une formule 1, généreuse en attaque et intraitable en défense. Bref, la surprise de ce début de saison (vainqueurs de Gravelines et d'Orléans), que l'ASVEL rencontre au plus mauvais moment.
La star : John Linehan
« Le défenseur le plus coriace que j'ai jamais rencontré s'appelle John Linehan ». Le compliment est signé Kobe Bryant, ci-devant quintuple champion NBA avec les Los Angeles Lakers et meilleur joueur du monde depuis l'ère Jordan. Point n'est besoin d'en dire plus sur « Le Virus », le surnom du petit Linehan (1,75m), tant sa défense de teigne est capable de faire dérailler les meilleurs attaquants et même des équipes entières. C'est simple depuis qu'il est là, le SLUC revit, comme Cholet l'an dernier, qu'il a mené au titre. Et comme en plus Linehan est capable de cartonner en attaque... Cliff Hammonds risque de passer un sacré test. Et une sale soirée...
Le symbole :
Passé par l'ASVEL l'an dernier, Victor Samnick a une revanche à prendre sur l'ASVEL qui ne lui a offert que des miettes de temps de jeu. Malheureusement, il sera absent ce soir. Ce sera donc Stephen Brun, autre ancien villeurbannais qui, en mal d'adresse actuellement, aura à cœur de planter quelques banderilles pour se refaire.
Du côté de l'ASVEL
AD Vassallo aura au moins battu un record sous le maillot de l'ASVEL : celui du joueur qui l'aura enlevé le plus vite (sans mauvais jeu de mots). On ne nous enlèvera pas de l'idée que sur ce coup-là, la direction de l'ASVEL s'est montrée un brin fébrile et que ce Porto-ricain de caractère aurait pu finir par faire gagner une poignée de matches à son équipe. Car l'heure est déjà grave. Il reste neuf matches à gagner sur douze pour espérer voir les As. Le malheur est qu'on n'en est plus là. Point positif : le match contre Hyères a donné lieu à quelques satisfactions individuelles (Hammonds, Fofana, Tillie encore). Reste le cas Zizic, sans doute bien plus épineux que celui de Vassallo et qui handicape gravement l'équipe. Jusque-là, le Croate s'est montré incapable de mettre des paniers et dangereusement erratique au rebond. Après le raté Borchardt l'an dernier, on finit par se demander si la raquette asvélienne n'est pas en train de virer cimetière des éléphants. Mais son retour en forme peut tout changer.
Un Asvélien dans le match : Matt Walsh
C'est donc lui qui s'y colle : Matt Walsh est le successeur d'AD Vassallo. Et en Villeurbannais cette semaine, "successeur de Vassallo" signifie "sauveur". C'est que l'Américain va devoir rapidement inscrire les paniers qui font défaut à l'ASVEL et qui restent la base de ce sport au-delà de toute considération tactique. Tout le staff asvélien croise les doigts pour que ce routard des championnats européens ait les yeux en face des trous dans une équipe qui le week-end dernier a shooté à 6% à 3pts. En plus, Walsh est un fantasque, un extraverti. S'il peut réveiller quelques morts au passage, ça ne pourra pas faire de mal.