A 32 ans, Arnaud Clément est un spectateur médusé de son retour soudain au meilleur niveau. « Il y a quinze jours, je perdais 6-3 6-3 dans les 1ers tours de challenger », plaisante-t-il.
Après cette victoire, quel est votre état d’esprit du moment ?
C’est très compliqué (ému ou fatigué). Avant tu ne t’attends pas à jouer ce niveau de jeu. Mais quand tu es dedans, tu gardes ta concentration. Des demi-finales en tournoi, j’en ai pas joué depuis mille ans. Là je suis qualifié à l’Open d’Australie, je bats un top 10. J’ai extrêmement bien joué, j ‘étais agressif, j’ai très bien volleyé. Je suis monté au filet à chaque fois au bon moment. L’intention est parfaite. C’est exactement comme ça que j’ai joué les meilleurs matches de ma carrière.
Justement, vous rappelez-vous la dernière fois où vous avez joué comme ça ?
Sans doute à Wimbledon l’an dernier. Mais c’était sur une surface très spéciale, le gazon.
Et ici en 2000 quand vous avez gagné le tournoi ?
Mon physique était bien au-dessus. Je misais sur d’autres choses. Mais tennistiquement, c’est pas très loin. J’avais alors plus de confiance, mais je me rappelle que je n’avais pas très bien commencé dans le tournoi.
Que s’est-il passé dans votre tête dans le tee-break à 5-5, après avoir mené 5-1 ?
Au bout d’un très bon match de 2h40 où je n’ai eu aucun trou, je fais deux bourdes énormes. Et pour la balle de match contre moi, je me suis dit : attends qu’il mette un ace pour avoir la paire de boules (rire).
Vous avez douté de pouvoir rejouer à ce niveau-là ?
Oui je doute de pouvoir rejouer à ce niveau-là demain (rires). Il y a quinze jours, je perdais 6-3 6-3 dans les premiers tours de challenger. J’étais nul. Mais je n’ai jamais pensé arrêter. C’est quand je suis le plus mauvais que je trouve la force pour rebondir, parce que je ne supporte pas ça.
Comment vous sentez-vous pour la demi-finale ?
Je n’ai mal nulle part, je n’ai aucun pépin. Je me sens bien là. Je suis assez confiant.
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