Claude Puel n’a guère apprécié les manigances de la Ligue de football professionnel qui a décidé de reporter le match OL-Grenoble de vendredi à samedi.
“C'est fait en dépit du bon sens, à la bonne franquette, entre amis”, a confié l’entraîneur lyonnais à l’issue de l’entraînement de mercredi matin. “Qu’on ne me parle surtout pas d’équité ou d’équilibre quand on sait comment les choses se passent derrière. Lorsque Laurent Blanc se permet de contacter le président de la Ligue pour l'influencer et que celui-ci m'appelle ensuite, sans concertation avec les présidents... Franchement ce n’est pas logique. Il y a une hiérarchie à respecter”, s'insurge Claude Puel.
L’entraîneur général de l’OL aurait souhaité que la décision de la Ligue soit prise de manière collective. “Le jour du tirage au sort des quarts de finale de Ligue des Champions j’aurais aimé que les présidents et les entraîneurs prennent cette décision collégialement. C’est une question de principe. Les choses doivent se faire dans la normalité en respectant les uns et les autres. Ça ne se fait pas par derrière, en catimini.” Claude Puel a également profité de l’occasion pour dénoncer les incohérences du calendrier. “Au-delà de notre petite affaire il y a une réflexion d’ensemble à mener. On voit l’incohérence de notre calendrier et où on en est en termes de matches en retard.”
De son côté, le directeur général délégué du Grenoble, Pierre Wantiez, déplore dans les colonnes du Dauphiné Libéré le manque de considération de la LFP à l'égard de Grenoble et de ses supporters. "On se réserve le droit de ne pas jouer ce match. Il y a un manque de respect vis-à-vis d’un des clubs du championnat. On traite les supporters comme des chiens et après, certains s’étonnent qu’ils mordent. Moi je vois une chose : dans le sigle « LFP » il y a « P » de professionnel. On peut l’enlever quand on voit ça."