TEASING - Il ne s’en cache pas, s’exprimer face à la presse n’est pas sa tasse de thé. Surtout en face-à-face. Néanmoins, Jimmy Briand a accepté pour Lyon Capitale (daté du mois d'avril) de revenir sur ses prestations lyonnaises, ses ambitions et son avenir. Extraits.
Lyon Capitale : Comment jugez-vous vos performances depuis que vous êtes à l’OL ?
Jimmy Briand : À l’image de l’équipe. C’est vrai qu’au début ça a été compliqué, puis j’ai réussi à relever la tête. Je me suis mieux senti et j’ai ainsi pu enchaîner les bonnes performances. Après, le coach a fait des choix et décidé de me mettre un peu sur le banc. Je l’ai vécu tranquillement, sans me prendre la tête, et aujourd’hui j’arrive à avoir davantage de temps de jeu. J’espère faire partie du “money-time”. Je me suis reposé deux, trois mois sur le banc, maintenant je suis en pleine forme (rires).
Notre question va sûrement vous agacer, mais vous êtes souvent critiqué pour pécher dans la finition. On vous reproche une certaine maladresse devant le but. Estimez-vous que cela soit justifié ?
Ça ne m’agace pas du tout (sourire). Dans toutes les équipes où j’ai évolué, j’étais titulaire. Ce n’est pas seulement le fruit du hasard. Coller une étiquette, c’est facile. À la moindre occasion ratée, on va dire : “c’est normal, il est maladroit.” C’est tellement réducteur et caricatural. Je fais avec, cela ne me dérange pas. Maintenant, je suis conscient de mes lacunes, notamment au niveau de la finition. Mais, de là à crier sur les toits que je suis maladroit devant le but, je trouve cela excessif et injuste.
Quelle est votre relation avec Claude Puel ? En quoi est-elle différente de celle que vous aviez avec Frédéric Antonetti ?
Ce sont deux coachs différents. Claude Puel est un peu moins proche de ses joueurs. Je ne le lui reproche pas, car il a de nombreux internationaux dans son équipe. Il ne peut pas se permettre d’être proche de tous les joueurs, afin de ne pas éveiller des jalousies, etc. C’est un mode de travail différent mais qui convient à tout le monde. Quant à Frédéric Antonetti, c’était complètement différent. On parlait beaucoup. J’allais dans son bureau, regarder des vidéos de matchs.
Aimeriez-vous un jour retravailler avec Antonetti ?
Bien sûr. Je pense que c’est un entraîneur qui sera amené un jour à entraîner un grand club. On a noué une relation particulière. Je trouve que ce qu’il réalise avec Rennes est exceptionnel.
Comment voyez-vous votre avenir ? Souhaitez-vous un jour évoluer à l’étranger ?
J’ai pour habitude de vivre au jour le jour, encore plus après ma grave blessure. Aujourd’hui, je suis dans le plus grand club français. Le président [Jean-Michel Aulas] répète à l’envi que son objectif est de gagner la Ligue des Champions. C’est un challenge intéressant et excitant. Après, j’ai bien sûr l’ambition d’évoluer un jour dans un club européen.
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