L’OL, bête noire du Real

Le Real Madrid, géant européen aux multiples trophées glanés, dont neuf Ligue des Champions, n’a jamais gagné face à l’OL, en six confrontations. Pire, en trois déplacements des Merengues entre Rhône et Saône, les Gones ont toujours gardé leurs cages inviolées. Avec, souvent des récitals à la clé. Et ce mardi, le grand Real remet les pieds à Gerland...

Lyon – Real Madrid, où l’histoire du "petit" qui a toujours croqué le "gros". On ne présente plus le club madrilène, véritable institution footballistique. L’un des plus grands clubs mondiaux. Pour ne pas dire le plus grand. Lyon, quant à lui, s’évertue à rester dans le Top 15 européen. Un monde d’écart les sépare. Footballistiquement, structurellement, institutionnellement. Pourtant, depuis 2005, date de leur première confrontation, l’OL n’a jamais perdu face à la formation espagnole. Les Rhodaniens ont même disputé nombreux de leurs meilleurs matchs européens face au Real. Les plus aboutis, comme les plus émouvants. "Un moment de joie intense. J’étais tellement heureux de marquer un but aussi important", se remémore Miralem Pjanic, auteur de but de la qualification olympienne la saison dernière en 8èmes de finale à Madrid. Juninho, et Carew, qui avait notamment réussi à ridiculiser le futur ballon d’or transalpin Fabio Cannavaro, ont eux aussi, par le passé, marqué ces oppositions là.

Le Real se méfie

Le match de mardi soir (20h45 sur Canal +) s’inscrit dans la même logique que les précédents. Le Real, grand favori, se déplace à Gerland sur de son fait, sans pour autant fanfaronner comme les autres années. Cristiano Ronaldo, d’un naturel optimiste, préfère rester prudent : "nous devons penser que c'est Barcelone ou Milan, parce que c'est un rival difficile et physique. Nous devons les 'tuer'. Si nous ne les 'tuons' pas, ils vont le faire et nous allons nous retrouver dehors comme l'année dernière". Preuve qu’à Madrid, on se méfie désormais des Gones. Karim Benzema, blessé l’année dernière, effectue à l’occasion de cette rencontre son grand retour "chez lui". Il connaît trop la maison pour prendre l’Olympique Lyonnais de haut : "c’est toujours difficile d’affronter Lyon. L’an passé, l’OL nous avait éliminés. Mais ce match sera différent de celui de l’an passé. Notre équipe a changé". Le Brondillant, pas toujours dans les petits papiers de José Mourinho, ne devrait toutefois pas démarrer la partie.

Delgado, le joker de luxe ?

Côté lyonnais, un gros doute persistait sur la présence de Lisandro. Finalement, l’Argentin n’est pas disponible pour ce grand-rendez vous, blessé aux ischio-jambiers. Son compatriote Cesar Delgado, de retour en forme après de multiples blessures, devrait le remplacer. Son entraîneur, Claude Puel, croit en lui : "Chelito a la particularité d’avoir des qualités de dribble et de percussion. Il peut être assez déroutant. Dans ce genre de rencontre, il a toujours été déterminant". En net regain de forme depuis le derby (victoire 1-4 à Saint-Etienne), l’OL aborde ce huitième de finale avec la ferme intention de passer le cap, malgré le prestige de l’adversaire. "C’est du 50-50", clame Pape Diakhaté. Les Galactiques restent pourtant largement favoris de cette double confrontation. Mais les Gones parviennent souvent à se surpasser lors des grandes occasions. Et cette rencontre en est une. Avant son déplacement au retour en Espagne (16 mars 2011), Lyon serait bien inspiré de rééditer ses exploits passés face à l’ogre madrilène, dans son antre de Gerland (3-0 en 2005, 2-0 en 2006, 1-0 en 2010). Et perpétuer la tradition.

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Ecouter aussi : Diakhaté : "du 50-50"

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